Le relationnisme philosophique de Georg Simmel : une idée de la culture / Matthieu Amat ; sous la direction de Philippe Büttgen

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Simmel -- Georg -- 1858-1918 -- Philosophie sociale

Relativisme culturel

Classification Dewey : 193

Büttgen, Philippe (1970-.... ; professeur à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Kambouchner, Denis (1953-.... ; professeur émérite à Paris 1 Panthéon-Sorbonne) (Président du jury de soutenance / praeses)

Thouard, Denis (1965-....) (Rapporteur de la thèse / thesis reporter)

Maigné, Carole (1971-....) (Rapporteur de la thèse / thesis reporter)

Ferrarese, Estelle (Membre du jury / opponent)

Fitzi, Gregor (Membre du jury / opponent)

Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (1971-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

École doctorale Philosophie (Paris ; 1998-....) (Ecole doctorale associée à la thèse / doctoral school)

Centre de philosophie contemporaine de la Sorbonne (Paris ; 2002-....) (Equipe de recherche associée à la thèse / thesis associated research team)

Relation : Le relationnisme philosophique de Georg Simmel : une idée de la culture / Matthieu Amat / Paris : Honoré Champion éditeur , 2018

Résumé / Abstract : Nous proposons de lire l'oeuvre de Georg Simmel comme un effort de détermination d'une idée de culture adéquate à une modernité dominée par des processus d'objectivation et de fonctionnalisation, et où s'observe partout la « discordance » entre la « culture subjective » et la « culture objective ». Simmel n'est pas seulement un Kulturkritiker, qui s'arrêterait à la description de ce problème, mais un philosophe de la culture, qui cherche à déterminer la structure ontologique et axiologique du problème et à le résoudre. Cet effort se présente comme l'accomplissement d'un programme théorique, nommé « relativisme », et que nous rebaptisons « relationnisme philosophique ». Ce relationnisme voudrait, après avoir rendu compte de la validité propre aux formations culturelles – dans la forme d'une théorie de la valeur et de l'esprit objectif –, l'élever à une validité de second ordre, individuelle et vivante : à la forme de la culture individuelle. Ce faisant, le relationnisme se constitue en « concept cosmique » de philosophie, non sous la forme d'un système, mais d'une métaphysique fonctionnelle, tandis que l'opposition statique du sujet et de l'objet est dépassée en direction d'une « objectivation du sujet » et d'une « désubjectivation de l'individuel ».

Résumé / Abstract : We suggest reading Georg Simmel's work as an endeavor to determine an idea of culture that is suitable to a modernity dominated by objectivation and functionalization processes, and where one can observe the "discrepancy" between the "subjective culture" and the "objective culture". Simmel is not only a Kulturkritiker, who would merely describe this problem, he is also a philosopher of culture, who seeks to determine the ontological and axiological structure of the problem and solve it. This effort appears as the fulfillment of a theoretical program known as "relativism", which we rename "philosophical relationism". This relationism, after having accounted for the specific validity of the cultural formations - within the form of a theory of value and objective spirit -, aims at promoting it to a second order validity, individual and alive, that is: to the form of individual culture. Thus, relationism constitutes itself as a "cosmic concept" of philosophy, which doesn't take the form of a system, but that of a functional metaphysics, while the static opposition between the subject and the object is outmatched towards an "objectivation of the subject" and a "desubjectivation of the individual".