Décès imputables aux médicaments : analyse rétrospective au CHU de Grenoble-Alpes en 2014 / Armance Grévy ; sous la direction de Marion Lepelley et de Michel Mallaret

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Maladies iatrogéniques -- Mortalité -- France -- Grenoble (Isère)

Pharmacovigilance

Hôpitaux d'enseignement -- France -- Grenoble (Isère)

Classification Dewey : 615.1

Lepelley, Marion (1985-.... ; auteure en pharmacie) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Mallaret, Michel (1953-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Allenet, Benoît (1963-.... ; auteur en pharmacie et sciences médicales) (Président du jury de soutenance / praeses)

Université Grenoble Alpes (2016-2019) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Résumé / Abstract : La iatrogénie médicamenteuse est une préoccupation de santé publique majeure. Les effets indésirables médicamenteux peuvent en effet avoir des conséquences importantes pour les patients, allant parfois jusqu’au décès. Au CHU Grenoble Alpes, une enquête rétrospective descriptive a été menée sur l’ensemble des décès survenus en 2014 afin d’évaluer l’incidence des décès médicamenteux et leur évitabilité. La méthode française d’imputabilité et l’algorithme de Naranjo ont été utilisés pour estimer l’imputabilité, tandis que l’évitabilité a été déterminée à partir de l’échelle d’Olivier. Ainsi, 184 décès sur les 1646 décès survenus en 2014 (11.2%) étaient associés à un ou plusieurs médicaments, dont plus de 30% seraient évitables. Les médicaments sont la cause du décès dans 45.2% des cas et y ont participé sans toutefois être l’unique cause dans 54.8%. Les principales effets indésirables létaux sont les hémorragies (49.5%) sous antithrombotiques, les infections (15.8%) dans un contexte d’immunodépression post chimiothérapie et les affections respiratoires (12.5%). Seuls 15 cas de décès médicamenteux avaient été déclarés au Centre Régional de Pharmacovigilance. 11 décès sont liés à des erreurs médicamenteuses. Les antithrombotiques et les benzodiazépines sont les médicaments les plus fréquemment retrouvés dans les cas de décès évitables. A partir de cette étude descriptive et d’imputabilité des décès médicamenteux, plusieurs stratégies de prévention sont émises, ciblant l’amélioration de la prise en charge médicamenteuse. Il est indispensable de garder à l’esprit une des maximes les plus anciennes de la médecine « Primum non nocere », d’abord ne pas nuire.