Le Club de l'Horloge (1974-2002) : évolution et mutation d'un laboratoire idéologique / Philippe Lamy ; sous la direction de Claude Dargent

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Groupement de recherche et d'études pour la civilisation européenne -- France

Clubs de réflexion -- France

Partis de droite

Extrême droite

Idées politiques

Dargent, Claude (1957-.... ; politiste) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Mayer, Nonna (1948-.... ; politiste) (Président du jury de soutenance / praeses)

Haegel, Florence (19..-.... ; politiste) (Rapporteur de la thèse / thesis reporter)

Dard, Olivier (1957-....) (Rapporteur de la thèse / thesis reporter)

Matard-Bonucci, Marie-Anne (1960-.... ; historienne) (Membre du jury / opponent)

François, Stéphane (1973-.... ; historien) (Membre du jury / opponent)

Université de Paris VIII (1969-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

École doctorale Sciences sociales (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis ; 2000-....) (Ecole doctorale associée à la thèse / doctoral school)

Résumé / Abstract : Créé en 1974, le Club de l’Horloge s’est donné comme projet originel de donner une doctrine à la droite qu’il juge affaiblie après les événements de mai 68. Ce projet doctrinal s’inspire fortement des travaux du Groupement de Recherche et d’Etudes pour la civilisation européenne (GRECE) fondé en 1968 par d’anciens militants d’extrême-droite du groupe Europe-Action. Plusieurs des fondateurs du Club ont été formés et ont occupé des responsabilités au sein du GRECE. Ils rompent formellement avec lui en 1979 après la campagne de presse sur la « nouvelle droite ». Laboratoire idéologique, le Club de l’Horloge joue un rôle important auprès des formations de la droite dans l’élaboration de leurs programmes, surtout après la défaite de 1981. Après la percée électorale du Front national en 1984 et son maintien dans le paysage politique, plusieurs fondateurs et responsables du Club de l’Horloge décident de rejoindre cette formation. Ils prennent rapidement des responsabilités au sein de ce parti, militant pour l’alliance entre la droite et l’extrême droite pensant que les programmes sont convergents. Marqués par leur formation idéologique d’origine, les membres du Club de l’Horloge ne voient pas l’antagonisme entre la droite et le FN et sous-estiment le poids de la communication politique sur les idées. Ils perdent rapidement après 1989 leur investissement politique au sein du RPR et de l’UDF et pris dans les jeux d’appareils, se retrouvent en dehors du Front national en 1999 Le Club de l’Horloge devient alors un « club fantôme », même si plusieurs de ses idées et de ses thèses continuent de structurer le débat politique français

Résumé / Abstract : The Club de l’Horloge was founded in 1974 with the original purpose to provide a doctrine to the Right, which the Club considered to have been weakened after the events of May 1968. This doctrinal project was strongly inspired by work of the Groupement de recherche et d’études pour la civilization européenne (GRECE) founded in 1968 by former far-right-wing militants attached to the Europe-Action group. Several of the founders of the Club were trained and took on responsibilities within GRECE. They broke formally with GRECE in 1979 after the press campaign of the “New Right”. As an ideological laboratory, the Club de l’Horloge played a significant role in the formation of the Right in France and in the development of their programs, especially after the Right’s electoral defeat in 1981. After the electoral breakthrough of the National Front (FN) in 1984 and its subsequent presence in the French political landscape, several founders and key figures in the Club de l’Horloge decided to join the FN. They quickly took on responsibilities within this party, advocating for the alliance between the Right and the Far Right, believing that the two programs would converge. Shaped by their original ideological formation, the members of the Club de l’Horloge did not see any antagonism between the traditional Right and the FN. The Club members underestimated the influence of political discourse on ideas. After 1989, the former members of the Club de l’Horloge quickly lost their political capital within the RPR and the UDF. They became caught up in the political game and found themselves outside the FN in 1999. At that moment, the Club de l’Horloge became a “phantom club”, even if several of its ideas and key positions continue today to structure the French political debate.