Eléments vers une éthique de l'habitation / Mathias Rollot ; sous la direction de Chris Younès et de Stéphane Bonzani

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Anders -- Günther -- 1902-1992

Architecture -- éthique

Philosophie -- 20e siècle -- Habitations

Anthropologie phénoménologique

École de Francfort -- Dissertation universitaire

Younès, Chris (1946-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Bonzani, Stéphane (1975-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Vanderburgh, David John Theodor (Président du jury de soutenance / praeses)

Chardel, Pierre-Antoine (1971-....) (Rapporteur de la thèse / thesis reporter)

Versteegh, Pieter (1961-....) (Membre du jury / opponent)

Madec, Philippe (1954-....) (Membre du jury / opponent)

Université de Paris VIII (1969-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

École doctorale Pratiques et théories du sens (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis ; 1992-....) (Ecole doctorale associée à la thèse / doctoral school)

Résumé / Abstract : Inquiétée par les récentes métamorphoses de l’habitation humaine toujours en devenir, la thèse propose d’interroger l’idée philosophique d’habiter dans ses lignes critiques. Par delà la réduction binaire que sous-tend la capacité de différenciation de la notion (ce qui serait habitable, ce qui ne le serait pas), elle voudrait mettre à jour des formes plus complexes d’explicitations des divers accompagnements et résistances aux processus habitationnels. Pour ce faire, la recherche déploie d’une part une reconstruction dialogique de l’idée d’habiter, et d’autre part une mise en résonance de cette proposition avec l’étude de la pensée du philosophe Günther Anders. Au travers des notions de conformisation, de « dividu », de familiarisation, ou encore de livraison du monde, elle cherche à faire voir la façon dont, aujourd’hui, les polarités habitationnelles peuvent concrètement être « mises en difficulté » par des dispositifs spatiaux, mais aussi par des appareils techniques et structures sociétales ou culturelles. En cela, l’étude travaille à l’établissement d’une nouvelle lecture des rapports complexes à envisager entre architectures, habitations, et responsabilités à l’heure de la modernité-liquide. Modeste prémisse d’une forme de « théorie critique des milieux habités » contemporains, elle cherche à fonder une somme d’éléments capable de mettre à jour l’habitation comme « valeur éthique » et d’éclairer la pensée vers de potentielles postures architecturales mais aussi habitantes. Esquissant par là les contours et contenus de ce que pourrait être une paradoxale mais nécessaire éthique de l’habitation.

Résumé / Abstract : The research aims at questioning the inhabitation philosophical idea in its critical contents. Beyond its binary reduction (inhabilitability : what would be inhabitable, and what may be un-inhabitable), it tries to shape more complex explainations of the different resistances to the inhabitations processes. To do so, the research first construct a dialogic structure of the « inhabitation » philosophical notion. Then, it put it in relation to the philosophical thinking of Günther Anders. Through the notions of conformisation, of « dividu », or the one of « familiarization », it wants to show how human inhabitation polarities can be difficult to realize in certains spatial configurations, with certains technological disposals, or inside certain societies or cultural structures. In all this, the study tries to establish a new reading of the complex relations that stands between architectures, inhabitations and responsabilities inside the liquid modernity we live in. Introduction of a larger « critical theory of milieus », it works at constructing a series of elements capable of representing inhabitation as a ethical value, as much as bringing the thinking to new potentialities. Sketching, in this way, contents and limits of what could be a paradoxal but also necessary inhabitation’s ethic.