La force thérapeutique de la parole dans les récits hassidiques du Ba̒al Shem Ṭov : analyse du discours "Beshtien" selon l’approche de Milton Erickson / Anat-Rachel Wallach Bar-Zvi ; sous la direction d'Éphraïm Riveline

Date :

Editeur / Publisher : [Lieu de publication inconnu] : [éditeur inconnu] , 2011

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Baal-Shem-Tov -- 1698-1760

Erickson -- Milton H. -- 1901-1980

Hassidisme

Riveline, Ephraïm (1943-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université de Paris VIII (1969-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

École doctorale Pratiques et théories du sens (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis) (Ecole doctorale associée à la thèse / doctoral school)

Résumé / Abstract : Le but de cette recherche est d’établir un rapprochement entre deux méthodes thérapeutiques pratiquées à deux époques différentes, dans deux langues différentes et deux cultures différentes. Il s’agit de comprendre la valeur thérapeutique des paroles du Ba̒al Shem Ṭov, le Besht ( 1700-1760), fondateur du mouvement hassidique, en utilisant des notions scientifiques issues de la conception de Milton Erickson, psychiatre et psychologue clinique américain ( 1901-1980). Le Hassidisme est un mouvement religieux, spirituel et social s’efforcant de réveiller en l’homme la partie inconsciente du divin à partir des actes quotidiens, et pas seulement par l’étude de la Torah. Cette thèse propose l’analyse de vingt récits issus du premier livre imprimé racontant ses miracles Les Eloges du Besht (1815), dans lesquels il guérit des sujets par la parole entrainant un changement dans leur conscience. Le modèle inspiré par la méthode d’Erickson, nous a permis d’analyser dans chaque récit les phrases « semeuses », «accompagnantrices», «guidantes» et «décisives», selon leurs astuces rhétoriques, et leur communication métaphorique. Ces éléments font partie du language de l’hémisphère droit du cerveau et de l’inconscient, et bloquent l’attention consciente, étendent l’inconscient, provoquant une hypnose naturelle, l’éveil de l’apprentissage inconscient, et l’élaboration d’une solution. Les conclusions de la recherche montrent une ressemblance dans les pratiques du Besht et d’Erickson. La solution du problème étend la vision du monde, et renforce la confiance en soi. La force thérapeutique des mots réside dans leur capacité à réveiller cette confiance en soi. Chez Erikson, il s’agit d’une confiance dans le « moi » uniquement, ̓ani, et chez le Besht il s’agit du « moi » contenant en lui la présence divine, ̓anokhi.

Résumé / Abstract : The goal of this dissertation is to draw near two mental treatment attitudes from different cultures and languages; to understand the therapeutic value of words uttered by the Baal Shem Tov, the Besht (1700-1760), founder of Hasidism, accordingly to scientific terms from the approach of Milton Erickson (1901-1980), an american psychiatrist and psychologist. Hasidism is a religious, spiritual and social movement, purposing to rouse the unconscious divine in every soul by any daily action, and not merely by studying the Torah. This research demonstrates an analysis of twenty tales from In praise of Baal Shem Tov, (1815), the first printed book of miracles, created while treating verbally his listeners by changing their consciousness. A model inspired by Erickson's approach analyzes rhetoric tricks and metaphorical communication in ''seeding'', ''pacing'', ''leading'' and ''decisive'' utterances of the Besht. Those elements are the language of the right cerebral hemisphere and the unconscious. They block the conscious attention, enlarge the unconscious one, and cause a natural hypnosis and unconscious learning which produces the right solution.. Results of research confirm a similar action creating similar effects. The solution expands world's image and strengthens self confidence. The therapeutic power of words is in rousing self confidence. Erickson strengthens trusting ''myself'' , ani, and the Besht provokes the belief in myself + the presence of God in me, anokhi.