Contribution à la proposition de classement de l'Ayahuasca dans la liste des stupéfiants / Géraldine Coutelen ; [sous la dir. d'Anne-Marie Mariotte]

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Yagé -- Toxicologie

Banisteriopsis caapi -- Toxicologie

Hallucinogènes

Drogues

Carbolines -- Dissertation universitaire

Harmaline -- Dissertation universitaire

Classification Dewey : 615.1

Mariotte, Anne-Marie (1944-.... ; professeure de pharmacie) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université Joseph Fourier (Grenoble ; 1971-2015) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Relation : Contribution à la proposition de classement de l'Ayahuasca dans la liste des stupéfiants / Géraldine Coutelen ; [sous la direction d'Anne-Marie Mariotte] / , 2001

Résumé / Abstract : La liane sud-américaine Banisteriopsis caapi et ses constituants (harmine, hannaline et tétrahydroharmine) sont utilisés comme hallucinogènes depuis 2500 ans dans diverses tribus indiennes au cours de rites chamaniques et de séances de guérison. Plus récemment, des sectes ont enrôlé de nombreux adeptes en Amérique du Sud, mais aussi, à un degré moindre, dans le monde entier ; ces groupes sectaires utilisent régulièrement cette plante sous forme de breuvage, associant d'autres plantes et connu sous le nom d'ayahuasca. En outre cette plante est disponible à tous, via internet. Après une brève description botanique de Banisteriopsis caapi, ses constituants chimiques sont précisés. Les diverses substances sont étudiées d'un point du vue pharmacologique et toxicologique. Ces constituants ont des effets sérotoninergiques, IMAO mais aussi sur les récepteurs aux benzodiazépines puisque ce sont des béta-carbolines. Ils sont connus depuis longtemps comme neurotoxiques puisque l'harmaline est un modèle de tremblement induit. Le potentiel de dépendance est méconnu mais semble assez proche de celui d'autres hallucinogènes. L'utilisation de cette plante par de nombreuses sectes et la vente par internet rend cet usage plus répandu. Les conséquences en Santé Publique sont d'autant plus inquiétantes que les enfants des adeptes peuvent ingérer cet hallucinogène. Cette plante n'a aucun intérêt thérapeutique reconnu ni industriel. En raison des risques toxiques de cette plante et de ses constituants, une classification en France, dans la liste des stupéfiants paraît souhaitable. Cette mesure administrative devrait s’accompagner d'une information vigoureuse auprès du grand public, mais aussi auprès des groupes à risques, afin de prévenir les complications liées à l'usage de Banisteriopsis caapi.