L'émergence de mutants du virus de l'hépatite B sous l'effet du traitement par les nouveaux analogues nucléosidiques : lamivudine et famciclovir / Sandrine Pamies ; [sous la dir. de Jean-Pierre Zarski]

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Hépatite B -- Chimiothérapie

Virus de l'hépatite B -- Variabilité

Mutation (biologie)

Lamivudine

Famciclovir

Classification Dewey : 615.1

Zarski, Jean-Pierre (1951-.... ; auteur en biologie) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Drouet, Emmanuel (1956-.... ; pharmacien et virologue) (Président du jury de soutenance / praeses)

Université Joseph Fourier (Grenoble ; 1971-2015) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Relation : L'émergence de mutants du virus de l'hépatite B sous l'effet du traitement par les nouveaux analogues nucléosidiques : lamivudine et famciclovir / Sandrine Pamies ; [sous la direction de Jean-Pierre Zarski] / , 2000

Résumé / Abstract : De nouveaux analogues nucléosidiques ont été récemment commercialisés pour le traitement de l'hépatite B. Après avoir étudié l'efficacité et les résistances à ces deux nouveaux analogues nucléosidiques, on peut en déduire que : la séroconversion HBe qui est le signe le plus significatif de la rémission de l'infection par le VHB ne survient en moyenne que dans 20% des cas avec 100 mg par jour de Lamivudine, contre 10% des cas avec le Famciclovir à des doses de 500 mg par jour de famciclovir. On rencontre lors de ces différents traitements deux problèmes principaux : -> la réapparition de l’infection lors de l'arrêt du traitement chez un pourcentage non négligeable de patients ; -> l’émergence de mutants résistants aux nouveaux analogues nucléosidiques. =>La réapparition de l'infection après l'arrêt du traitement est un véritable problème qui oblige d'instaurer le traitement pendant une durée d'environ 1 an. Après l'arrêt du traitement, on constate qu'environ 80 % des patients ayant obtenu une rémission complète (disparition de l'ADN viral et surtout séroconversion HBe) ne présente aucun signe de réinfection virale, pendant une durée d'environ 19 mois. En revanche, les patients ne présentant qu'une réponse partielle (normalisation des transaminases sans séroconversion... ) présentent rapidement des signes de reprise de l'infection. => L'émergence des virus mutants pose également un autre problème dans l'établissement d'une thérapie antivirale. En effet, le traitement étant instauré pour une durée relativement longue (minimum un an), il est fréquent de voir apparaître des mutations de I'ADN viral, responsables d'une résistance aux analogues nucléosidiques. Cette résistance apparaît après une moyenne de 6 à 7 mois de traitement par la lamivudine contre 20 mois environ pour le Famciclovir. Les mutations retrouvées chez les virus résistants se localisent à plusieurs niveaux en fonction du traitement utilisé. La lamivudine provoque au niveau de I'ADN polymérase du VHB, et notamment au niveau du motif YMDD. Le Famciclovir est responsable de nombreuses mutations de l'ADN viral, notamment au niveau de I'ADN polymérase, mais non sur le site YMDD. L'émergence de mutants lors de l'utilisation d'un seul nucléosidique laisserait penser que des associations de différentes molécules éviteraient ou au moins retarderaient l'apparition de ces résistances. La parenté moléculaire entre le VHB et le VIH est à l'origine de la découverte de l'efficacité de la Lamivudine et du Famciclovir contre le VHB. En effet, ces deux molécules sont désormais utilisées dans le cadre d'autres infections virales. Cette parenté entre le VIH et VHB pourraient permettre de découvrir d'autres molécules efficaces, seules (ou en association avec l'interféron ou avec d'autres analogues nucléosidiques).