État des lieux du dépistage proctologique du cancer anal HPV-médié chez les HSH infectés par le VIH / Fanny Boullé ; sous la direction de Cécile Janssen

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Infections à VIH -- Patients

Papillomavirus humains

Homosexualité masculine

Anus -- Cancer -- Dépistage -- France -- Isère (France)

Anus -- Cancer -- Dépistage -- France -- Haute-Savoie (France)

Classification Dewey : 610

Janssen, Cécile (1975-.... ; médecin) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Morand, Patrice (1960-.... ; virologue) (Président du jury de soutenance / praeses)

Université Joseph Fourier (Grenoble ; 1971-2015) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Résumé / Abstract : Depuis 1996 l’incidence du cancer anal HPV-médié (CA), en France, a été multipliée par 6, pour les personnes vivant avec le VIH (PVVIH). Chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) elle est passée de 15 à 95 cas pour 100 000 personnes-années. Face à ce constat, en 2002, en France a été recommandé le dépistage systématique du CA chez les PVVIH à haut risque. L’objectif de l’étude est d’évaluer le suivi des recommandations de dépistage proctologique au sein des PVVIH HSH. Cette étude rétrospective observationnelle a inclus les HSH parmi les PVVIH suivis dans 2 centres de l’arc alpin. La notion de facteur de risque du CA, d’examen proctologique, le contexte de sa réalisation et son résultat ont été colligés. Au total, 547 patients (pts) ont été inclus. Un examen proctologique a été réalisé pour 51% des pts, 31,4% dans les 2 dernières années. Une condylomatose a été diagnostiquée au cours du suivi de 39% des pts examinés, une lésion de haut grade ou un carcinome in situ pour 5,4% et un CA pour 2,5% d’entre eux. Les facteurs de risque de développer une lésion anale étaient : la durée de vie avec un taux de CD4 inférieur à 200/mm3 et un antécédent de condylomatose. Les recommandations ne sont suivies dans ces centres que pour la moitié des PVVIH HSH. Une lésion précancéreuse a été retrouvée chez près de la moitié des personnes dépistées. Le dépistage du CA doit être renforcé. Ce travail nécessite d’être complété par une analyse des freins au dépistage afin de proposer des actions correctives, améliorer le suivi proctologique de nos pts et modifier l’épidémiologie des CA dans cette population à haut risque.