Quelles sont les perceptions du vaccin anti-HPV par les médecins généralistes et quelles sont leurs attitudes face à une patiente réticente ? : Étude qualitative par entretien semi-dirigé auprès de médecins généralistes de Haute-Savoie / Pierre-Yves Sambardier et Séverine Macé ; sous la direction de Jean Bordillon

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Vaccin antipapillomavirus -- Dans les représentations sociales

Col de l'utérus -- Cancer -- Prévention

Relations médecin-patient

Médecins -- France -- Haute-Savoie (France) -- Enquêtes

Médecins -- Entretiens

Classification Dewey : 610

Bordillon, Jean (Directeur de thèse / thesis advisor)

Hoffmann, Pascale (1967-.... ; gynécologue-obstétricienne) (Président du jury de soutenance / praeses)

Université Joseph Fourier (Grenoble ; 1971-2015) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Résumé / Abstract : L’infection par HPV est l’infection génitale la plus fréquente dans le monde. Les HPV 16 et 18 sont responsables de 70% des cancers du col de l’utérus. Il existe 2 vaccins anti-HPV, utilisés en prévention primaire. En France les médecins généralistes sont les premiers acteurs de cette vaccination. L’objectif de l’étude est de recueillir l’opinion des médecins généralistes sur les vaccins anti-HPV et de connaitre leurs attitudes face à une patiente réticente, dans le but d’augmenter la couverture vaccinale qui stagne en France autour de 30%.Il s’agit d’une étude qualitative par entretien semi-dirigé, réalisée auprès de 18 médecins généralistes de Haute-Savoie. La majorité des médecins interrogés est plutôt favorable à la vaccination anti-HPV. Certains gardent une réticence liée au manque de recul sur l’efficacité de ce vaccin. Ils relèvent surtout la crainte des effets secondaires, avec parfois une analogie faite avec le vaccin contre l’hépatite B. Cette crainte est amplifiée par les médias. La principale stratégie des médecins devant une patiente réticente est la ré-explication. D’autres restent à disposition, en reparlent plus tard, réassurent ou adoptent une attitude compréhensive. D’autres encore cherchent à faire peur, insistent sur le dépistage par FCU. Ceux qui ne sont pas convaincus n’insistent pas. Le vaccin anti-HPV est récent. Les médecins ont besoin de plus de preuves sur l’efficacité vaccinale concernant la morbi-mortalité du cancer du col de l’utérus, pour être vraiment convaincus et donc convaincants. Nous pouvons également nous demander si cette vaccination peut être proposée aux garçons, dans un but de diminuer la prévalence des HPV oncogènes.

Résumé / Abstract : The HPV infection is the most frequent genital infection, globally. The 16 and 18 HPV types are responsible for 70% of cervical cancers. There are 2 vaccines against HPV which are used for primary prevention. In France, general practitioners (GPs) are the main players in the vaccination process.The scope of this study is to collect GPs’ opinions on anti-HPV vaccines as well as understanding their behaviours when they are facing a reluctant patient; the goal being to increase the vaccination coverage which currently remains at around 30% in France.This is a qualitative study consisting of semi-structured interviews, performed with 18 GPs in Haute-Savoie.Most of the interviewed GPs are rather in favour of the anti-HPV vaccination. Some of them remain wary considering the lack of perspective for this vaccination.They specifically highlight their fear for secondary effects with, sometimes, an analogy made with the ones seen for the hepatitis B vaccine. This fear is amplified by the media. When facing a reluctant patient, most GPs usually explain once again the benefits of the vaccine. Others remain at the disposal of their patients, bring the topic back up later, reassure them, try to be understanding. Some GPs also want to scare patients and push them to detect the virus by the Pap smear test. Those who are not convinced do not insist.The anti-HPV vaccine is a recent one. GPs need more data on its efficacy and the morbid-mortality of the cervical cancer so they can be fully convinced and persuasive with their patients. One can also ask whether this vaccination could be proposed for boys in order to decrease the prevalence of oncogene HPV.