Inhibiteurs de la pompe à proton chez les sujets âgés, évaluation des pratiques professionnelles en médecine générale / Sarah Lafaye de Micheaux ; sous la direction de Claire Millet

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Inhibiteurs de la pompe à protons -- Prescription médicale

Inhibiteurs de la pompe à protons -- Effets secondaires

Médecins généralistes -- France -- Isère (France) -- Enquêtes

Personnes âgées -- France -- Isère (France) -- Enquêtes

Soins médicaux -- Qualité -- Contrôle

Classification Dewey : 610

Millet-Mendoza, Claire (1973-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Couturier, Pascal (1960-.... ; gériatre) (Président du jury de soutenance / praeses)

Université Joseph Fourier (Grenoble ; 1971-2015) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Résumé / Abstract : Introduction : Les Inhibiteurs de la Pompe à Protons constituent un traitement efficace très utilisé. A long terme, ils semblent provoquer des effets indésirables graves et mal connus, surtout pour la personne âgée. Cette classe thérapeutique est fréquemment employée de manière inappropriée. La HAS a donc établi des recommandations de bonne pratique en 2009. Le but de ce travail était de réaliser une évaluation des changements de pratiques professionnelles sur la base de cet outil. Méthodes : Il s’agissait d’une étude prospective en médecine générale, chez les sujets de 75 ans et plus. Des questionnaires ont été attribués, avec un rappel des recommandations à 5 médecins et des questionnaires sans recommandation à 5 autres, par tirage au sort. Le questionnaire permettait d’évaluer les conditions de prescription des IPP, les traitements associés à risque gastrique, et les événements indésirables rencontrés. Le critère de jugement principal était la mise en évidence d'une différence de prescription, par groupe de médecins, avant (1er juin 2012 au 1er janvier 2013) et après mise en place des livrets (1er juin 2013 au 1er janvier 2014), chiffres recueillis auprès de la CPAM de l'Isère. Résultats : 236 questionnaires-patients ont été rempli: 97 questionnaires associés aux recommandations et 139 questionnaires seuls. Il n’a pas été mis en évidence de diminution du nombre de prescriptions d’IPP avant et après notre intervention (p=0,8). L’analyse des questionnaires confirmait qu’il y avait un fort taux de prescription inappropriée (68%). Conclusion : Cette étude suggère une sensibilisation plus adaptée des prescripteurs et une réévaluation plus fréquente des prescriptions.

Résumé / Abstract : The Proton Pump Inhibitors (PPI) makes up an effective therapy very frequently. On long-term use basis, heavy and not well-known adverse side effects seem to occur, mainly in the elderly. This pharmacotherapeutic group is very expensive for the health insurance and frequently used in an inappropriate way. The HAS (French High Authority of Health) made a broadcast guidelines about good clinical practices in 2009. The main goal of our study was to analyze the professional practices and theirs modifications with the HAS guidelines. This prospective study was conducted in general practice with 75 years old patients and older. The questionnaires were allocated with reminders to 5 Doctors and without any recommendations to 5 other doctors, selected randomly. The questionnaire evaluated the conditions of PPI prescriptions, treatment associated to gastric risks and adverse side effects detected. The main assessment criterion was revealing a difference of prescription, between both groups of doctors, before (June 1st, 2012 to January 1st, 2013) and after implementation of the report (June 1st, 2013 to January 1st, 201). Number of prescription was collected from the CPAM (Caisse Primaire d’Assurance Maladie).Ten general practitioners (GP) fulfilled 236 questionnaires-patients : 97 questionnaires associated to the recommendations and 139 questionnaires without recommendations. There is no evidence for any decrease in PPI prescription numbers before and after our intervention (p=0,8). The analysis of these questionnaires confirmed a significant ratio of unsuitable prescriptions (68%). The treatment duration was too long (more than 2 years for the majority) and the dose was too high. It seems that a regular reminder of the recommendations would allow a better respect of the indications. This study suggests the need of guidelines more adapted for the GP and also the need of regular evaluation of the prescriptions. A wider use of the endoscopy would allow to check the necessity of this treatment and avoid the long term use. It is also necessary to wonder about the best cost-effectiveness ratio.