(Mis)recognition : essay on transnational law, identities and marginalization / Ivana Isailović ; sous la direction de Horatia Muir Watt

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : anglais / English

Langue / Language : français / French

Reconnaissance (philosophie)

Droit international privé

Droits de l'homme

Philosophie politique

Droit et politique

Classification Dewey : 340.9

Muir Watt, Horatia (19..-.... ; juriste) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Hennette-Vauchez, Stéphanie (19..-.... ; juriste) (Président du jury de soutenance / praeses)

Rorive, Isabelle (19..-.... ; juriste) (Rapporteur de la thèse / thesis reporter)

Saumier, Geneviève (1964-....) (Rapporteur de la thèse / thesis reporter)

Fassin, Éric (1959-....) (Membre du jury / opponent)

Xifaras, Mikhaïl (19..-.... ; juriste) (Membre du jury / opponent)

Institut d'études politiques (Paris ; 1945-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

École doctorale de Sciences Po (Paris ; 1995-....) (Ecole doctorale associée à la thèse / doctoral school)

Institut d'études politiques (Paris ; 1945-....) (Laboratoire associé à la thèse / thesis associated laboratory)

Relation : (Mis)recognition : essay on transnational law, identities and marginalization / Ivana Isailović ; sous la direction de Horatia Muir Watt / [S.l.] : [s.n.] , 2014

Résumé / Abstract : Cette étude examine à la lumière des notions de reconnaissance et du déni de reconnaissance qui sont toutes les deux issues de la philosophie politique, l’articulation entre le droit international privé (« le DIP ») et la discipline des droits de l’Homme dans le contexte transnational. La problématique centrale étudiée ici est la suivante : de quelle manière est-ce que les luttes politiques pour la reconnaissance des identités marginalisées, modifient-elles les raisonnements et les techniques de résolution des conflits transnationaux employées par les juges nationaux ? En philosophie politique, la reconnaissance suppose le respect de l’altérité et de la différence de l’Autre. Contrairement à la reconnaissance, le déni de reconnaissance renvoie aux processus culturels et économiques qui engendrent et renforcent l’humiliation et le mépris quotidiens pour ceux dont les identités diffèrent de la norme sociale. L’argument général défendu dans ce travail est le suivant : les processus de décision dans l’espace transnational, c’est-à-dire les modes de raisonnements juridiques, reproduisent les stigmatisations des identités individuelles et collectives. Le DIP et les droits de l’Homme légitiment et participent ainsi à des processus politiques d’exclusion des communautés qui ont été culturellement marginalisées au cour de l’histoire et continuent de l’être. Le droit légitime ainsi le déni de reconnaissance qui constitue déjà l’espace politique.

Résumé / Abstract : The broad questions this work is addressing are the following: How are the contemporary struggles for recognition by marginalized identity groups affecting legal practices used by domestic judges in order to resolve questions related to the competent forum, applicable law and legal recognition of foreign judgments? In order to answer these and other related questions, the present study analyzes the interplay between PIL legal practices and human rights norms, in the light of the political notion of recognition and misrecognition that I borrow from political philosophy. The broad argument that I make is the following: the processes of adjudicative decision-making in the transnational context that are traditionally regulated by private international law are conducive to instances of political misrecognition. Misrecognition casts light on instances in which legal transnational practices enforce the political failure to accept the stigmatized individual and to interact with him or her on an equal footing. This argument will be examined using three specific legal questions: the legal recognition of the Muslim talaq divorces in French courts; the recognition of legal transnational effects of same-sex unions and adoption by same-sex couples, and the recognition of indigenous peoples’ land claims.