Hémorragie grave et scores prédictifs : étude longitudinale sur 1 an de patients ambulatoires, éduqués, sous AVK / Nora Zenati ; sous la direction de Yoann Gaboreau

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Hémorragie -- Prévention

Antivitamines K -- Effets secondaires -- France -- Grenoble (Isère)

Scores en médecine

Soins médicaux ambulatoires

Classification Dewey : 610

Gaboreau, Yoann (1981-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Carpentier, Patrick-Henri (1953-....) (Président du jury de soutenance / praeses)

Université Joseph Fourier (Grenoble ; 1971-2015) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Résumé / Abstract : En 2011, 1,1 million de français ont été traités par AVK avec un âge moyen de 72,5 ans. Les AVK sont en France la première cause d’hospitalisation pour accidents iatrogènes (17000 /an) et la première cause de mortalité par iatrogénie directe (5000 à 6000 /an). L’évaluation de la balance bénéfices-risques du traitement AVK est délicate. Malgré les indications posées, il y a beaucoup de sous-prescriptions ou non prescriptions du fait d’une perception subjective d’un risque élevé de saignements graves. Il existe, dans la littérature, des scores prédictifs individuels du risque hémorragique grave mais avec chacun leurs limites, et établis pour la plupart, uniquement sur une population hospitalière. Pourtant, les AVK sont prescrits majoritairement par les généralistes. Nous avons mené une étude épidémiologique descriptive longitudinale multicentrique par suivi d’une cohorte de mai 2009 à décembre 2010. Les patients ont bénéficié d’un programme d’éducation thérapeutique par un réseau ville-hôpital isérois. L’analyse a porté sur 949 patients, d’âge médian 70 ans (54-81), suivis en médecine générale. L’étude a montré qu’aucun score existant dans la littérature ne peut être utilisé en médecine ambulatoire après éducation thérapeutique pour prédire le risque de survenue d’hémorragie grave à 1 an. L’étude nous a permis de mettre en évidence trois facteurs de risque d’hémorragie grave à 1 an : l’anémie sévère (Hgb<100g/l ou Hte<30%), l’âge>65ans, l’antécédent de chute dans l’année ayant nécessité un recours à un médecin. Le risque élevé d’hémorragie grave à 1 an est déterminé uniquement par la présence d’une anémie sévère. Nous avions une population rendue plus homogène dans ses comportements vis-à-vis des AVK car éduquée. Lorsque ce nouveau score fera l’objet d’une validation prospective sur une autre série de patients, cela augmentera la possibilité d’extrapoler les résultats aux nouveaux anticoagulants oraux. Ces nouveaux anticoagulants oraux sont caractérisés par un meilleur profil d’utilisation : posologie standard pour tous les patients, pas de surveillance biologique. Mais ils ont les mêmes risques hémorragiques indépendamment du comportement du patient et de son médecin. La problématique de la caractérisation des populations à risque reste donc entière.