Évaluation de l'état néonatal en fonction de la durée des efforts expulsifs / Myriam Perret ; sous la dir. de Mélanie Heinen

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Accouchement -- France -- Grenoble (Isère)

Femmes primipares

Effort physique

Cardiotocographie

Nouveau-nés -- Santé et hygiène

Classification Dewey : 618

Heinen, Mélanie (Encadrant académique / degree committee member)

Université Joseph Fourier (Grenoble ; 1971-2015) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Résumé / Abstract : Introduction : En France, les recommandations de pratiques cliniques préconisent pour une naissance eutocique, jusqu'à 30 min d'efforts expulsifs en présence d'un rythme cardiaque fœtal normal pendant le travail. Pourtant, dans de nombreux pays, la durée des efforts expulsifs tolérés est double, sans que l'état néonatal en soit pour autant impacte. L’objectif principal de ce travail vise a déterminer l'impact de la durée des efforts expulsifs sur l'état néonatal. Matériel et méthode : Il s'agit d'une étude évaluative, rétrospective, observationnelle et monocentrique. L’étude porte sur une cohorte historique de primipares a bas risques avec des enregistrements du rythme cardiaque fœtal normaux (travail et expulsion). Une inclusion en deux temps a été réalisée. Nous avons compare deux groupes: un dont la durée des efforts expulsifs était de moins de 20 minutes et un dont la durée des efforts expulsifs était de plus de 20 minutes. Résultats : Nos résultats ne mettent pas en évidence de corrélation entre la durée des efforts expulsifs et l’état néonatal. Ils ne permettent pas non plus de mettre en évidence une durée seuil d’efforts expulsifs au-delà de laquelle le pHa diminue de façon significative. Toutefois, les caractéristiques de la population différaient entre nos deux groupes sur deux des critères étudiés. En effet, les femmes dont la durée des efforts expulsifs était inférieure a 20 minutes présentaient un IMC supérieur au groupe de femmes dont la durée des efforts expulsifs était supérieure a 20 minutes. Ceci, sans qu'aucune corrélation n'ait pu être mise en évidence entre l'IMC de ces parturientes et la durée des efforts expulsifs. D’autre part, les parturientes dont la durée des efforts expulsifs était supérieure a 20 minutes présentaient plus de traces de type 1 de Melchior. Ainsi, l'état néonatal dans nos deux groupes était équivalent et ne se détériorait pas en fonction de la durée des efforts expulsifs. Conclusion : Lorsque le rythme cardiaque fœtal pendant la phase de dilatation et la période d’expulsion est normal, limiter la durée des efforts expulsifs à 20 minutes ne semble pas améliorer l’état néonatal. Cependant, le manque de puissance de notre étude ne nous permet pas de modifier nos pratiques.