Place du dispositif intra-utérin dans l’arsenal contraceptif de la jeune femme nullipare en soins primaires / Marine Gaillard et Aude Richard ; sous la direction de Delphine Mortas

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Contraception

Dispositifs intra-utérins

Femmes nullipares

Médecins généralistes -- Entretiens

Médecins généralistes -- France -- Isère (France) -- Enquêtes

Soins de santé primaires

Classification Dewey : 610

Mortas, Delphine (1981-.... ; médecin généraliste) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Hoffmann, Pascale (1967-.... ; gynécologue-obstétricienne) (Président du jury de soutenance / praeses)

Université Joseph Fourier (Grenoble ; 1971-2015) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Résumé / Abstract : Les dispositifs intra-utérins sont le premier moyen de contraception réversible dans le monde. En 2004, l’HAS statue que "les DIU ne sont pas uniquement destinés aux multipares". Malgré les nouvelles recommandations, en France leur utilisation chez la nullipare reste marginale : environ 1% des femmes nullipares l'utilisent. L’objectif de cette étude était de déterminer les freins à la diffusion du dispositif intra-utérin chez la jeune femme nullipare en soins primaires ambulatoires. Une étude qualitative a été menée auprès de médecins généralistes libéraux ou salariés de l’Isère, dans leur cabinet d’exercice. Les entretiens enregistrés ont été menés par deux enquêtrices. L’étude a été conduite en recherche de variation maximale, suivant un guide d’entretien et jusqu’à saturation des données. Après retranscription exhaustive des entretiens, une analyse thématique a été réalisée par les deux investigatrices respectant ainsi la triangulation des données. Vingt médecins généralistes ont été interviewés entre janvier et avril 2013. Les freins mis en évidence sont de quatre ordres. Tout d’abord ceux liés aux professionnels de santé, qu’ils soient médecins généralistes ou gynécologues. Deuxièmement, ceux en rapport avec les patientes nullipares, principalement induits par un manque d’information. Troisièmement viennent les freins en lien avec la société et enfin ceux dépendant des laboratoires pharmaceutiques. Chez les médecins généralistes, les réticences restent ancrées, en dépit des nombreuses études et recommandations qui en découlent depuis bientôt 10 ans. Par ailleurs, les médecins favorables à cette méthode se heurtent à un problème de compétence pratique.

Résumé / Abstract : Intrauterine devices are the main contraceptive method in the world. In 2004, the HAS reported that "IUDs are not only intended for multiparous". Despite these new recommendations, their use on French nulliparous remain marginal : about 1% of this population use it, as of today. The objective of this study was to determine the factors that hinder the use of intrauterine devices on young nulliparous women in primary health care. A qualitative study was conducted among GPs of Isere, in their practice office. The recorded meetings were undertaken by two interviewers. The meetings were recorded and performed by two interviewers. The study was carried out in search of maximum variation, respecting an interview guide, until data saturation. After exhaustive transcription of the interviews, a thematic analysis was conducted by both investigators, thereby respecting the triangulation of data. Twenty GPs were interviewed between January and April 2013. The highlighted hindrances could be divided in four types. First of all, those dependent on the health care professionals, whether general practitioners or gynecologists. Secondly, those related to nulliparous patients, mainly from a lack of information. Finally the restraints depending on the society or on the pharmaceutical industry. Among GPs, reluctances remain anchored, despite the many studies and the recommendations issued thereafter, for nearly 10 years. Furthermore, doctors in favour of this method are confronted to the problem of their lack of practical skills. Levers of action will rely on a reorganization of the practical and theoretical teaching of gynecology in general practice.