Une faible consommation d'alcool pendant la grossesse est-elle nuisible au fœtus ? : Une revue critique de la littérature / Camille Vassy ; sous la direction de Serge Bouhana

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Alcoolisme -- Chez la femme enceinte

Grossesse

Mortalité foetale

Hypotrophie foetale

Accouchement prématuré

Malformations foetales

Classification Dewey : 610

Bouhana, Serge (1953-.... ; médecin) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Hoffmann, Pascale (1967-.... ; gynécologue-obstétricienne) (Président du jury de soutenance / praeses)

Université Joseph Fourier (Grenoble ; 1971-2015) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Résumé / Abstract : Les conséquences dramatiques d'une forte exposition prénatale à l'alcool sont bien connues, mais les effets d'une faible consommation d'alcool pendant la grossesse sont sujets à controverse et les recommandations officielles à ce sujet diffèrent entre les pays. En France, 23% des femmes continuent à boire de l'alcool durant leur grossesse. Nous avons réalisé une revue critique de la littérature sur l'association entre une faible consommation d'alcool durant la grossesse et les effets sur le fœtus. Une recherche a été menée de Septembre 2012 à Juillet 2013 dans les principales bases de données. Les articles correspondant aux critères d’inclusion prédéfinis, ont été récupérés et évalués en terme de qualité avec l'échelle Newcastle-Ottawa. Parmi les 4655 titres résultant de la recherche, 11 publications correspondaient aux critères d'inclusion. Il n'a pas été démontré d'association entre une consommation maternelle d'alcool inférieure à 2 verres standards par semaine et un risque accru de mort fœtale, de troubles de la croissance, de prématurité ou de malformation fœtale. Il existait néanmoins d'importantes faiblesses méthodologiques et une grande hétérogénéité parmi les études de cette revue. Dans l'état actuel des connaissances, le choix le plus sûr pour la femme enceinte est de ne pas consommer d'alcool. Ce message doit être donné par tous les professionnels de santé avec une information des conséquences de l'alcool sur l'enfant. Des études à forte puissance avec un protocole standardisé et une évaluation précise du modèle de consommation devraient étudier les conséquences d'une faible exposition prénatale à court, moyen et long terme.

Résumé / Abstract : The dramatic consequences of heavy prenatal alcohol exposure are well known, but the effects of low levels of alcohol consumption during pregnancy are controversial and official recommendations thereon differ between countries. In France, 23% of women continue to drink alcohol during pregnancy. We have conducted a critical review of literature concerning the association of low level alcohol consumption during pregnancy and the effects on the fetus. A search was conducted from September 2012 to July 2013 in the main databases. The articles corresponding to the predefined inclusion criteria were retrieved and evaluated in terms of quality with the Newcastle Ottawa scale. Among 4655 titles resulting from the research, 11 publications met the inclusion criteria. There was no evidence of association between a maternal alcohol consumption inferior to 2 standard drinks per week and an increased risk of fetal death, growth disorder, prematurity or fetal malformations. However, there were important methodological weaknesses and a large heterogeneity among the studies in this review. In the current state of knowledge, the safest choice for pregnant women is to not consume alcohol. This message should be delivered by every health professional, along with information regarding the effects of alcohol on the child. High powered studies with a standardized protocol and an accurate assessment of the consumption model should examine implications of low prenatal exposure to short, medium and long term.