Paris, creuset pour la sculpture (1900-1914) / Catherine Chevillot ; sous la direction de Thierry Dufrêne

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Rodin -- Auguste -- 1840-1917 -- Thèmes, motifs

Bergson -- Henri -- 1859-1941 -- Thèmes, motifs

Sculpture -- France -- 20e siècle

Dufrêne, Thierry (1957-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université Paris Nanterre (1970-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) (Ecole doctorale associée à la thèse / doctoral school)

Relation : La sculpture à Paris : 1905-1914, le moment de tous les possibles / Catherine Chevillot / [Vanves] : Hazan , DL 2017

Résumé / Abstract : Au début du XXe siècle, l’aspiration à un nouvel univers formel est pressante dans le domaine de la sculpture. Retrouver les lois de leur art, voilà à quoi aspirent les sculpteurs. Depuis les années 1890, est apparue une nouvelle génération d’artistes, donc beaucoup sont des praticiens de Rodin, mais qui tous cherchent à se définir par rapport à lui. L’esthétique rodinienne est un passage à la fois obligé et contesté. Cette génération comprend les français Bourdelle, Maillol, Bartholomé, Joseph Bernard, mais aussi des sculpteurs issus de nombreux pays, qui font tous preuve, avec leurs personnalités respectives, de préoccupations convergentes. Gonzalez arrive à Paris en 1899, Brancusi et Nadelman s’y établissent en 1904, Gargallo y fait un passage en 1903-1904. En 1900, Hoetger s’installe dans la capitale (où il demeure jusqu’en 1907), en 1908 c’est le tour d’Archipenko. Lehmbruck y vit et travaille entre 1910 et 1914… Paris n’est pas seulement le lieu où la présence de Rodin rayonne, aimante les jeunes sculpteurs et les somme de réagir. C’est aussi un milieu intellectuel et artistique traversé de nouvelles idées. La sculpture ne reste pas à l’écart et stimule des débats esthétiques qui renouvellent la question de son autonomie par rapport à la peinture, de sa logique plastique propre, de l’attraction qu’opèrent les différents archaïsmes et primitivismes. Le milieu de la sculpture bénéficie aussi de la circulation des nouvelles idées philosophiques. Bergson, William James, Nietzsche et Simmel, en substituant des notions comme l’intuition, la mouvance et la suggestion à la raison, la permanence et la représentation naturaliste, deviennent des références qui animent des débats et fécondent la création plastique.

Résumé / Abstract : Around 1900, in the field of sculpture, the desire for a new formal universe is urgent. Sculptors strive to fine the laws of their art. During the 1890s, a new generation of sculptors appears. Most of them work closely with Rodin, but all try to define themselves in relation to him. This generation includes artists such as Bourdelle, Maillol, Bartholomé, Joseph Bernard, but also numerous sculptors from different countries, who show, with their respective personalities, convergent concerns. Gonzalez arrived in Paris in 1899, Brancusi and Nademan moved there in 1904, Gargallo made a trip 1903-1904. In 1900, Hoetger settled in Paris where he remained until 1907, Archipenko arrived in 1908. Lehmbruck lived and worked there between 1910 and 1910… Paris is not only the place where Rodin shines, attracts young sculptors and causes them to respond. It is also a melting pot which promotes exchanges of points of view in the field of arts and ideas. Sculpture does not remain an isolated world, and aesthetic debates concern its independence from the paint, its autonomous universe, its attraction to archaism and primitivism. New philosophical ideas grow in sculpture society. Bergson, William James, Nietzsche and Simmel use new concepts as intuition, mobility and suggestion, which substitute others like ratio, permanency and naturalistic representation: these philosophers become references that animate debates and fertilize the visual arts.