L'ordre public sanitaire (étude de droit public interne) / Stéphanie Renard ; sous la direction de Madame Marie-Laure Moquet-Anger

Date :

Editeur / Publisher : [S.l.] : [s.n.] , 2008

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Ordre public -- France

Santé publique -- France

Risques pour la santé -- France

Droits de l'homme -- France

Moquet-Anger, Marie-Laure (1956-.... ; professeur de droit public) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université de Rennes 1 (1969-2022) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Relation : L'ordre public sanitaire : (étude de droit public interne) / Stéphanie Renard ; sous la direction de Madame Marie-Laure Moquet-Anger / , 2008

Relation : L'ordre public sanitaire (étude de droit public interne) / Stéphanie Renard / Villeurbanne : [CCSD] , 2017

Résumé / Abstract : L'ordre public sanitaire se situe au coeur des missions régaliennes. Condition du bon ordre et de la propriété sociale, la protection de la santé publique contribue en effet à la sûreté et à la préservation des intérêts fondamentaux de la société qui fondent la légitimité de la puissance publique. L'ordre public sanitaire obéit aussi à un régime juridique bien spécifique. Norme de droit, il contraint les administrés, dont il limite les libertés, et s'impose à l'administration, tenue d'exercer ses prérogatives régaliennes. Largement concurrencé par l'offre de soins, l'ordre public sanitaire a toutefois été relégué au second plan des préoccupations de l'Etat, ce que traduit en particulier la dispersion de son droit et de l'administration chargée de son maintien. Cette situation est à l'origine immédiate de la faillite de la santé publique que symbolise "l'affaire" du sang contaminé. C'est à la diffusion de la notion de sécurité sanitaire que l'on doit le renouveau de l'ordre public sanitaire au début des années 1990. La sécurité sanitaire a aussi transformé le sens et la portée de la notion, en situant la sécurité des personnes au centre de l'action sanitaire des autorités publiques. Garantie essentielle de la dignité humaine, la protection de la santé publique est désormais rattachée à un droit fondamental de la personne et s'ensuit pour l'Etat un devoir accru de prévention des risques sanitaires. On constate dans le même temps une saisine croissante de la santé par le droit public, qui dévoile l'émergence de l'Etat-paternel

Résumé / Abstract : In France, public sanitary order is one of the essential sovereign missions of the state. Because it is an indispensable condition of law and order and social prosperity, the protection of public health plays a key role in securing and preserving society's fundamental interests, which underpin the legitimacy of state authority. Public sanitary order is also subject to a very specific regime of legal requirements. Because it embodies a legal standard, it can coerce individual citizens, whose liberties it curtails, as well as the administration, which has an obligation to exercise its sovereign prerogatives. However, because it is in severe competition with the provision of health care, public sanitary order has been relegated to a position of secondary importance among the state's concerns, and this is reflected in the fragmentation of its legal rules and powers and the dispersal of administrations charged with enforcing them. This state of affairs was directly responsible for the serious failure of public health symbolised by the 'contaminated blood' scandal. On the other hand, it was the spreading awareness of the notion of health security that made possible the successful revival of public sanitary order from the early 1990s. Health security has also transformed the meaning and scope of this notion by putting the security of individuals at the centre of state initiatives. As a result, we are today witnessing a veritable renaissance of public sanitary order. An essential guarantee of human dignity, the protection of public health is now firmly linked to the fundamental human rights of each individual and amounts, so far as the authorities are concerned, to a positive obligation, reaffirmed as a top standard requirement. There ensues for the state an ever-greater duty to forestall risks to public health. We notice simultaneously that increased attention is now being given to health by public law, which points to the emergence of a father-state