Le métier des armes au Tchad : le gouvernement de l'entre-guerres / Marielle Debos

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

ISBN : 978-2-8111-0626-3

EAN : 9782811106263

Guerre et société -- Tchad -- 1990-2020

Violence politique -- Tchad -- 1990-2020

Politique et gouvernement -- Tchad -- 1990-....

Forces armées -- Tchad -- 1990-2020

Classification Dewey : 320.967 43

Collection : Les Afriques / collection dirigée par Jean-François Bayart / Dakar : Enda , 1982-

Relation : Des combattants entre deux guerres : sociologie politique du métier des armes au Tchad / Marielle Debos ; thèse dirigée par Guillaume Devin,... / [S.l.] : [s.n.] , 2009

Relation : Le métier des armes au Tchad : Le gouvernement de l'entre-guerres / Marielle Debos / Paris : Cairn , 2018

Résumé / Abstract : Comment vit-on du métier des armes dans un pays marqué par la récurrence des rébellions et des répressions ? Que font les combattants quand ils ne sont pas mobilisés par la guerre ? Et, au fond, qu’est-ce qu’être un combattant ou un ancien combattant ? A partir d’une enquête menée au Tchad auprès de ces hommes, ce livre interroge le recours aux armes quand celui-ci devient à la fois une forme ordinaire de la lutte politique et un métier. En suivant les trajectoires des combattants qui passent d’une faction à une autre, de la rébellion à l’armée, et empruntent parfois des chemins qui mènent en Libye, au Soudan ou en Centrafrique, l’auteure révèle la fluidité de leurs loyautés mais aussi les hiérarchies qui marquent le métier des armes. Elle éclaire ainsi les règles d’un monde trop souvent associé au chaos ou à l’anomie. L’ouvrage montre que la constitution de ce métier, loin de s’opposer à la formation de l’État, est indissociable de la trajectoire historique de celui-ci et d’un mode de gouvernement violent. L’enjeu n’est plus seulement de savoir comment mettre fin à la guerre mais aussi comment sortir de l’entre-guerres entretenu par la violence d’État. Au-delà du cas tchadien, l’ouvrage constitue une réflexion majeure sur les frontières de la guerre et de la paix. Par un aller-retour subtil entre réflexions théoriques et observations ethnographiques, il ouvre de nouvelles pistes d’analyse sur les processus de routinisation et de professionnalisation de la violence et offre un regard critique sur les politiques du « post-conflit » et du « statebuilding ».