La prévoyance du médecin généraliste libéral : une étude descriptive en région Rhône Alpes : avec le soutien de l'URPS Rhône-Alpes / Nolwenn Rabot ; sous la direction d'Eveline Banguid

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Sécurité sociale -- Médecins -- France

Assurance maladie

Médecins généralistes -- France -- Rhône-Alpes (France) -- Enquêtes

Professions libérales

Classification Dewey : 610

Banguid, Eveline (1959-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Gaudemaris, Régis de (1950-....) (Président du jury de soutenance / praeses)

Université Joseph Fourier (Grenoble ; 1971-2015) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Résumé / Abstract : Contrairement aux salariés, l’arrêt de travail pour maladie ou accident n’est, pour les médecins libéraux, indemnisé qu’à partir du 91è jour. Il leur est donc fortement conseillé d’adopter une couverture de cette période de carence. D’après le Conseil National de l’Ordre des Médecins, beaucoup d’entre eux ont du mal à gérer cet aspect de leur exercice et n’ont pas prévu cette couverture, ce qui aboutit à des situations dramatiques. Il n’existe pas de chiffres sur l’ampleur de ce phénomène, coûteux pour les structures d’entraide confraternelle. Nous avons donc mené une enquête descriptive par mail auprès des médecins généralistes libéraux de Rhône-Alpes: sur 646 médecins, 95,67% avaient une couverture, dont 96,93% étaient des indemnités journalières versées par un système d’assurances. Mais environ un tiers ne connaissait pas bien les démarches administratives pour être indemnisé, ou les clauses des contrats. Les médecins nous ont fait part des nombreuses exclusions et carences dont ils se sentaient victimes, comparés aux salariés. Les médecins sont donc prévoyants mais se reposent sur une couverture très différente de celle des salariés et dont il ne connaissent pas bien les rouages, d’où des difficultés lorsqu’ils se retrouvent en situation de maladie, et des conséquences sur leur santé et leur exercice. Il nous paraît nécessaire pour améliorer cette situation de mieux former les libéraux à la gestion de l’entreprise médicale dès la faculté, d’encourager les solutions de couverture confraternelles, et de militer contre les clauses abusives des contrats privés, vers un alignement avec le régime général afin de protéger la santé des soignants.

Résumé / Abstract : In France, unlike employees, off work due to illness or accident is, for general practitioners, compensated only from the 91st day. They are therefore strongly advised to subscribe cover for this waiting period. According to the Conseil National de l’Ordre des Médecins, many of them are struggling to manage this aspect of their practice and did not provide this coverage, which results in dramatic situations. There are no figures on the extent of this phenomenon, expensive for fraternal support structures. We therefore conducted a descriptive survey by mailing general practitioners in Rhône-Alpes: on 646 doctors, 95.67% had a coverage, which was 96.93% of daily allowances paid by an insurance scheme. But about a third were not familiar with the administrative procedures for compensation or contract terms. The doctors have told us many exclusions and shortcomings they felt victims, compared to employees. Physicians are far-sighted but have a very different coverage from the employees and which they don’t know the workings, so they experiment difficulties when they are in situations of illness, and it impacts on their health and practice. It seems necessary to improve this situation by training practitioners in business management from the medical faculty, encourage fraternal coverage solutions, and advocate against unfair private contracts to align with the general scheme to protect the health of caregivers.