Prévalence de l’automédication des jeunes compétiteurs dans le patinage artistique et ses implications avec le dopage et les conduites dopantes / Sarah Du Rouchet ; sous la direction de Michel Guinot

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Patinage -- France

Patineurs -- France -- Enquêtes

Automédication -- France

Dopage dans les sports -- France

Classification Dewey : 610

Guinot, Michel (1960-.... ; médecin) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Dematteis, Maurice (1966-.... ; auteur en médecine) (Président du jury de soutenance / praeses)

Université Joseph Fourier (Grenoble ; 1971-2015) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Résumé / Abstract : Chez les jeunes sportifs compétiteurs, l’automédication pourrait entraîner un contrôle antidopage positif et être détournée à des fins de performance (conduites dopantes). Une enquête transversale par auto-questionnaire a été réalisée au cours de 8 rencontres nationales de patinage artistique pour connaître la prévalence de l’automédication et ses risques chez des compétiteurs de 9 à 21 ans. A partir de 310 questionnaires recueillis, la prévalence de l’automédication était de 92%. La fréquence de recours à l’automédication était plus importance chez les sportives féminines et augmentait avec l’âge, sans différence significative avec le niveau de compétition ni la charge d’entraînement hebdomadaire. Près de 14% des sportifs utilisaient une substance faisant partie de la liste des interdictions. Les vasoconstricteurs, pris pour des symptômes rhinopharyngés, étaient les plus cités (87%). Un sportif sur deux ne vérifiait pas si les médicaments utilisés faisaient partie de la liste des interdictions. Seuls certains compléments vitaminiques étaient détournés de leur usage par une minorité de sportifs pour lutter contre la fatigue, le stress et la baisse des performances. Cette étude confirme la fréquence importante de l’automédication chez le jeune sportif compétiteur, qu’elle est susceptible de provoquer des cas de dopage accidentel et qu’elle s’inscrit dans le champ des conduites dopantes. Ces données suggèrent que le médecin traitant, le pharmacien et l'ensemble de l’entourage du sportif doivent améliorer l’information et l’éducation des pratiquants pour réduire les risques liés à l’automédication.