Chute du sujet âgé : prévalence et parcours de soins en médecine générale : une étude transversale déclarative multicentrique / Thérence Deméocq ; sous la direction de Yoann Gaboreau

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Chutes (accidents) -- Chez la personne âgée -- Épidémiologie -- France -- Alpes (France ; nord)

Chutes (accidents) -- Chez la personne âgée -- Épidémiologie -- France -- Puy-de-Dôme (France)

Personnes âgées -- Maladies -- Dépistage

Personnes âgées -- France -- Alpes (France ; nord) -- Enquêtes

Personnes âgées -- France -- Puy-de-Dôme (France) -- Enquêtes

Médecins généralistes

Classification Dewey : 610

Gaboreau, Yoann (1981-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Couturier, Pascal (1960-.... ; gériatre) (Président du jury de soutenance / praeses)

Université Joseph Fourier (Grenoble ; 1971-2015) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Résumé / Abstract : Chaque année, une personne de plus de 65 ans sur trois chute. Cet évènement est responsable de comorbidités majeures et constitue une réelle entrée dans la perte d’autonomie. L’objectif de cette étude était de réaliser une description du parcours de soin suivi par les patients âgés au décours d’une chute. Nous avons réalisé une étude épidémiologique transversale descriptive multicentrique basée sur un recueil de données autour de la chute par auto-questionnaire délivré aux patients de plus de 65 ans de médecine générale entre novembre 2011 et mai 2012. Trois cent cinquante huit questionnaires ont été analysés, dont cent vingt quatre chuteurs pour une prévalence de la chute en cabinet de médecine générale de 35% (IC95% = 30-40). Dans un tiers des cas, personne n’était averti au décours d’une chute, même si celle-ci était accompagnée de conséquences secondaires dans 75% des cas. L’entourage était consulté dans ¼ des cas, le corps médical dans la moitié des cas. Les autres para-médicaux n’étaient que rarement concertés. Les patients ne consultaient pas par manque d’intérêt pour un dépistage de facteurs de risque (43%). La quasi-totalité des chuteurs avaient au moins un des critères de gravité énoncés par la HAS mais moins de 10% avait bénéficié d’un dépistage du risque de chute. Les chutes restent sous évaluées par manque d’information du personnel soignant par le patient, par ignorance de l’intérêt d’une consultation post-chute. La réalisation et l’évaluation d’une information sur les risques des chutes ciblant les patients et leur entourage permettraient une amélioration de la prévention primaire et secondaire.

Résumé / Abstract : Each year, one out of three seniors over 65 years falls. This event is responsible for major comorbidities and is an entry into the loss of autonomy. The objective was to develop a description of the course of treatment followed by the patients after a fall. We realized a descriptive cross-sectional multicenter epidemiological study based on a collection of data concerning falls using a self-administered questionnaire delivered to patients over 65 consulting in general practice between November 2011 and May 2012. 358 questionnaires were analyzed including 124 fallers with a prevalence of falls in general practice of 35% (95% CI = 30-40). In one third of the cases, no one was aware of the fall, even if it was accompanied by sometimes secondary consequences (75%). The entourage was consulted in ¼ of the cases, and the medical community in half of the cases. The other paramedical communities were rarely involved. Patients did not consult (43%) because of a lack of interest in a screening for risk factors. Almost all fallers had at least one of the HAS gravity criteria and would deserve a thorough examination as secondary prevention. Less than 10% of these patients had received it. The falls are undervalued because of a lack of information of the patients and their entourage on the importance of a medical screening after a fall. Implementation and evaluation of information on the risks of falls, and the interest of screening targeting patients and their families may allow an improvement in primary and secondary prevention.