Recherche de mutants de Francisella tularensis résistants aux fluoroquinolones chez les patients atteints de tularémie / Gautier Hoarau ; sous la direction de Max Maurin

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Langue / Language : anglais / English

Tularémie -- Chimiothérapie

Francisella tularensis -- Résistance aux bactériophages

Francisella tularensis -- Résistance aux antibiotiques

Microorganismes -- Mutation

Fluoroquinolones

PCR (génétique)

Classification Dewey : 610

Maurin, Max (1962-.... ; médecin spécialisé en bactériologie et virologie) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Stahl, Jean-Paul (1950-....) (Président du jury de soutenance / praeses)

Université Joseph Fourier (Grenoble ; 1971-2015) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Résumé / Abstract : En Europe, les fluoroquinolones sont le traitement de première intention de la tularémie. Cependant, 10 à 15% des patients traités rechutent, suggérant la possibilité d’une sélection in vivo de mutants résistants aux fluoroquinolones. Le but de cette étude était de développer un outil moléculaire permettant la détection de la résistance aux fluoroquinolones chez F. tularensis, afin de détecter la présence de mutants résistants aux fluoroquinolones chez des patients en échec clinique. Nous avons mis au point une PCR en temps réel, permettant la détection de mutations au niveau du QRDR (Quinolone Resistance Determining Region) du gène gyrA, codant pour la sous unité A de l’ADN gyrase, principale cible des fluoroquinolones chez F. tularensis. La sensibilité et la spécificité de ce test ont été validées en utilisant des souches de F. tularensis sensibles aux fluoroquinolones, et des souches atténuées résistantes aux fluoroquinolones préalablement sélectionnées au laboratoire. La PCR en temps réel a permis de différencier les souches sensibles des souches résistantes, d’après l’analyse des températures de fusion. Après analyse de 57 échantillons cliniques de ganglions suppurés, nous n’avons pas identifié de mutation de gyrA. Notre test peut donc être utilisé en pratique clinique pour détecter les mutations de gyrA chez F. tularensis sur des souches ou directement sur des prélèvements cliniques. Cependant nos travaux indiquent que la sélection in vivo de mutants résistants aux fluoroquinolones chez F. tularensis, après traitement, est vraisemblablement un phénomène très rare, et n’explique pas les rechutes fréquemment observées.

Résumé / Abstract : In Europe, fluoroquinolones are considered as a first-line therapy of tularaemia. However, 10-15% of treated patients experience relapses, suggesting in vivo selection of fluoroquinolone resistant mutants in F. tularensis. The aim of the present study was to develop a molecular tool allowing detection of fluoroquinolone resistance in F. tularensis, to tentatively detect fluoroquinolone-resistant mutants in clinical samples. We designed a real time PCR assay for detection of mutations occurring in the Quinolone Resistance Determining Region (QRDR) of the gyrA gene, encoding subunit A of DNA gyrase, the main target of fluoroquinolones in F. tularensis. The assay was validated using fluoroquinolone-susceptible F. tularensis strains, and fluoroquinolone-resistant strains with gyrA mutations previously selected in our laboratory. The real-time PCR test allowed accurate differentiation of the wild-type strains from resistant mutants according to their respective melting temperatures. The specificity of our assay was confirmed using 32 clinical isolates of Francisella tularensis, characterized as wild type by sequencing of gyrA QRDR. We didn’t find any gyrA mutant from clinical samples. We have elaborated a new real-time PCR assay allowing accurate detection of gyrA mutations in F. tularensis. This test can now be used on a routine basis to detect fluoroquinolone resistance either in isolated F. tularensis strains or directly in clinical samples. Our preliminary experience, however, indicates that in vivo selection of mutants after fluoroquinolone therapy is probably a rare event, and may not explain the frequent relapses observed in tularemia patients.