Critères prédictifs de transfert en réanimation des patients présentant une intoxication médicamenteuse volontaire admis en service d’urgence (étude REATOX) / Philippe Pommier ; sous la direction de Maxime Maignan

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Intoxication volontaire

Médicaments -- Abus

Médicaments -- Toxicologie

Urgences en toxicologie -- France -- Grenoble (Isère)

Réanimation

Classification Dewey : 610

Maignan, Maxime (1980-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Carpentier, Françoise (1950-....) (Président du jury de soutenance / praeses)

Université Joseph Fourier (Grenoble ; 1971-2015) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Résumé / Abstract : Introduction: Les Intoxications Médicamenteuses Volontaires (IMV) représentent 1% des admissions aux urgences. Le taux de transfert en réanimation est de 5%. Or, les scores pronostics actuels ne possèdent pas une validité clinique suffisante. Nous souhaitons décrire les critères prédictifs de transfert en réanimation des IMV admises aux urgences. Matériel et Méthodes: Interrogation rétrospective, monocentrique, des dossiers médicaux de patients admis pour IMV aux urgences adultes, du 01/01/2008 au 31/12/2010. Une analyse univariée des critères toxicologiques et cliniques permettait d’identifier les facteurs de risque significatifs de transfert en réanimation, lesquels étaient ensuite introduits dans un modèle de régression logistique. Résultats: Parmi 5292 dossiers étudiés, 2565 patients étaient inclus (62,3% de femmes). L’âge médian était de 40 ans (28-49). 142 (5,5%) patients étaient admis en réanimation. L’ingestion de cardiotropes (OR=15,8 ; 7,1-35,7), de neuroleptiques (OR=2,9 ; 1,7-4,7) et de carbamates (OR=2,1 ; 1,1-4,1) était associée au transfert en réanimation, de même qu’une dose d’ingestion supposée toxique (OR=5 ; 2,3-10,5). Cliniquement, seul le score de Glasgow avait une valeur pronostique (OR=1,5 ; 1,4-1,6). Discussion : Bien que rétrospective, cette étude sur une large cohorte met en avant certains critères prédictifs peu décrits. Le score de Glasgow, controversé dans les IMV, semble être utile. Conclusion: La classe de médicaments ingérés et le score de Glasgow sont des éléments essentiels au pronostic des IMV admises aux urgences.

Résumé / Abstract : Introduction: Self drug poisoning (SDP) leads to 1% of emergency department (ED) admission and 5% of patients suffering from SDP are finally transferred to Intensive Care Unit (ICU). Existing prognostic scores are not efficient enough to predict ICU admission in daily practice. Our purpose was to describe ICU transfer risk factors in SDP. Methods: We performed a retrospective and monocentric study from 2008/01/01 to 2010/12/31. All the patients with a CIM 10 diagnosis code related to intoxication were screened. Only those over 18 y/o with a confirmed diagnosis of SDP were included. Clinical and toxicological data were first analyzed with univariate tests. Factors significantly associated with ICU admission were then introduced in a logistic regression model. Results: Among 5292 cases, 2565 were included (62.3% of women). Median age was 40 y/o (28-49). 142 (5.5%) patients were admitted in ICU. Cardiovascular drugs (OR=15,8 ; 7,1-35,7), neuroleptics (OR=2,9 ; 1,7-4,7) and carbamates ingestion (OR=2,1 ; 1,1-4,1) were identified as risk factors for intensive care admission as well as presumed toxic ingested dose (OR=5 ; 2,3-10,5). Clinically, only Glasgow coma scale had a prognosis value (OR=1,5 ; 1,4-1,6). Discussion: Even retrospective, this large cohort study identifies uncommon factors associated with ICU admission in SDP. The Glasgow coma scale, which remains controversial in SDP, seems to be useful. Conclusion: Emergency physicians should focus on drugs classes and Glasgow coma scale to identify SDP patients at risk of ICU admission.