Détection moléculaire des papillomavirus humains dans les tissus sains et tumoraux des cancers de l’oropharynx / Bérangère Dessaigne ; sous la direction de Patrice Morand

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Papillomavirus -- Identification

Partie orale du pharynx -- Cancer

Génie tissulaire

PCR (génétique)

Classification Dewey : 615.1

Morand, Patrice (1960-.... ; virologue) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Gigou-Cornet, Murielle (1965-.... ; médecin et microbiologiste) (Président du jury de soutenance / praeses)

Université Joseph Fourier (Grenoble ; 1971-2015) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Résumé / Abstract : Les Papillomavirus Humains (HPV) oncogènes, principalement l’HPV de type 16, sont associés aux cancers de l'oropharynx. La fréquence exacte de cette association est mal connue et la répartition du génome viral dans les tissus sains et tumoraux des patients atteints de ces cancers a rarement été étudiée. L’objectif de cette étude est de comparer la fréquence de détection par PCR INNO-LiPA® de 28 HPV dans les tissus sains et tumoraux de 61 patients atteints de cancers de l’oropharynx. 17 patients témoins ont été étudiés en parallèle. La présence d’HPV a été corrélée avec l’âge, le sexe, la consommation éthylo-tabagique et le stade TNM de la tumeur. 79% des patients ont un HPV : soit uniquement dans le tissu sain (44%), soit uniquement dans le tissu tumoral (23%), soit dans les 2 (33%). La fréquence de infections à HPV est plus élevée dans les tissus sains que dans les tissus tumoraux. 47% des patients témoins ont de l’HPV au niveau des amygdales, uniquement HPV-16. Concernant les patients atteints d’un cancer : 3 génotypes sont détectés : HPV-16, 33 et 52 avec une majorité d’HPV-16 (83%). Tous sont oncogènes. 31% des patients sont co-infectés avec une majorité de co-infections 16-33. La présence ou l’absence des HPV n’est pas corrélée avec l’âge, le sexe, le stade TNM de la tumeur mais il existe une tendance à une détection des HPV plus fréquente chez les gens avec une faible consommation d’alcool et de tabac. La détection de l’ADN HPV seule ne permet pas d’éclaircir totalement l’association HPV - cancer de l’oropharynx. Une étude de la charge virale HPV-16 et des ARNm oncogènes E6/E7 dans les tissus sains et tumoraux devrait permettre de mieux comprendre cette association.