Pathologies et complications de l’immobilisation associées à la sévérité du déclin moteur chez les patients âgés de plus de 75 ans lors d’une hospitalisation non programmée dans un service de médecine : à partir de la cohorte SAFES / Aurélie Desbois ; sous la direction d'Isabelle Lanièce

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Troubles de la locomotion -- Chez la personne âgée

Personnes âgées -- Soins hospitaliers

Décubitus

Classification Dewey : 610

Lanièce, Isabelle (19..-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Couturier, Pascal (1960-.... ; gériatre) (Président du jury de soutenance / praeses)

Université Joseph Fourier (Grenoble ; 1971-2015) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Relation : Pathologies et complications de l’immobilisation associées à la sévérité du déclin moteur chez les patients âgés de plus de 75 ans lors d’une hospitalisation non programmée dans un service de médecine : à partir de la cohorte SAFES / Aurélie Desbois ; sous la direction d'Isabelle Lanièce / , 2008

Résumé / Abstract : L’hospitalisation non programmée chez le sujet âgé conduit fréquemment à un déclin moteur. L’alitement peut se compliquer d’un ensemble de pathologies regroupées sous le terme de syndrome d’immobilisation. Notre objectif était d’identifier les pathologies associées au déclin moteur rapide et sévère et leur impact fonctionnel dans une cohorte de patients âgés de plus de 75 ans, hospitalisés dans un service de médecine via le service des urgences. Les données étaient issues d’une étude prospective menée en 2001 et 2002 dans 9 centres hospitaliers français, dénommée « cohorte SAFES ». La population de cette présente étude était composée de 1237 patients. Quatre groupes ont été créés à partir du critère de mobilité de l’échelle de Katz et de son évolution entre l’état de base à J-15 et l’hospitalisation. Les patients présentant un déclin moteur sévère et rapide présentaient des signes de fragilité antérieurement à l’hospitalisation tels que la dépendance pour les actes de la vie quotidienne, la dénutrition, et des besoins en aide accrus comparativement aux sujets ne présentant pas de déclin moteur ou un déclin modéré. Les causes d’admission les plus fréquentes pour ce groupe étaient les pathologies neurovasculaires et celles de l’appareil locomoteur. Les prévalences des escarres et de la maladie thromboembolique y étaient plus élevées. Ces patients avaient une durée moyenne de séjour plus longue et un taux de mortalité plus élevé que les patients ayant un déclin modéré ou absent. Ils étaient moins souvent orientés en Soins de Suite et Réadaptation que les patients ayant un déclin modéré. La récupération motrice s’est faite principalement au cours du premier mois avec un retour au niveau d’autonomie antérieure pour la moitié des patients. Près d’un patient sur trois nécessitaient cependant toujours une aide pour la marche au 5ème mois de suivi. Le statut moteur apparaît comme un bon marqueur de l’autonomie globale chez ces patients hospitalisés. Cette étude met en avant l’intérêt de l’évaluation motrice du sujet, et ce, dès le début de l’hospitalisation. Elle souligne également l’importance de la filière de soins gériatriques avec une évaluation et une prise en charge précoce du déclin moteur par une équipe multidisciplinaire. Cette étude démontre également l’intérêt de poursuivre les messages de prévention et la sensibilisation des équipes médicales et soignantes sur les complications du décubitus telles que les escarres et la maladie thromboembolique.