Traitement du cancer de la prostate localisé par curiethérapie à l’iode 125 : résultats préliminaires : comparaison avec une série contemporaine chirurgicale : CHU de Grenoble, période d’étude juillet 2001 - décembre 2007 / Caroline Thuillier-Lavorel ; sous la direction de Jean-Luc Descotes

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Prostate -- Cancer -- Radiothérapie -- France -- Grenoble (Isère)

Prostate -- Cancer -- Chirurgie -- France -- Grenoble (Isère)

Cancer -- Thérapeutique -- Études comparatives

Curiethérapie -- Évaluation

Iode -- Isotopes

Tumeurs de la prostate -- Dissertation universitaire

Curiethérapie -- Dissertation universitaire

Classification Dewey : 610

Descotes, Jean-Luc (1959-.... ; chirurgien urologique) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Rambeaud, Jean-Jacques (1951-....) (Président du jury de soutenance / praeses)

Université Joseph Fourier (Grenoble ; 1971-2015) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Relation : Traitement du cancer de la prostate localisé par curiethérapie à l’iode 125 : résultats préliminaires : comparaison avec une série contemporaine chirurgicale : CHU de Grenoble, période d’étude juillet 2001 - décembre 2007 / Caroline Thuillier-Lavorel ; sous la direction de Jean-Luc Descotes / , 2009

Résumé / Abstract : Introduction : En 2009, la curiethérapie trans-périnéale par implantation permanente de grains d’iode 125 s’impose comme une alternative à la chirurgie pour les cancers de prostate localisés à bas risque. Ce traitement a été mis en place, au CHU de Grenoble, en 2001, en regroupant autour de la technique les équipes de radiothérapie (Pr Bolla) et de chirurgie (Pr Descotes). L’objectif était d’offrir aux patients, dans une perspective pluridisciplinaire, une alternative de choix à côté de la prostatectomie et de la radiothérapie de conformation. Matériel et Méthodes : Avec 36 mois de recul moyen [6-60], nous analysons nos résultats de manière prospective pour 122 patients traités par curiethérapie. Parallèlement nous avons évalué, de manière rétrospective une cohorte, contemporaine, de 143 patients ayant bénéficié d’une prostatectomie. Le recul moyen est de 34 mois [1-93] . Les patients traités par chirurgie sont plus jeunes (62,8 versus 66,3 ans), avec plus de patients de pronostic intermédiaire selon d’Amico (32,8% versus 16,4%). Résultats : La survie sans récidive biochimique à 5 ans pour la curiethérapie est de 88%; 78% pour la chirurgie (88% pour les bons pronostics). Nous détaillons les modalités d’évaluation et de traitement des sept patients en récidive biochimique après curiethérapie. Une toxicité aiguë et tardive de grade 3, selon la classification du NCI, est relevée après curiethérapie (rétention urinaire). Il y a 1,6% de ré-intervention et 28,5% de transfusions dans le groupe chirurgie. La durée d’hospitalisation est plus longue (10 versus 2 jours). 22% des cancers opérés étaient des pT3 ; 9% de marges chirurgicales étaient positives de façon extensive; 2,7% des patients étaient métastatiques au niveau iliaque externe. La médiane de score IPSS après curiethérapie double initialement mais revient proche des valeurs préimplantatoires après 24 mois. La qualité de vie après curiethérapie évaluée par les questionnaires de l’EORTC QLQ C30 et PR25 ne varie pas de façon significative au cours du temps. Pour la sexualité, la qualité des érections diminue avec le temps. Pour la chirurgie, à un an postopératoire, 2% d’incontinence urinaire majeure persiste, 7% des patients présentent une incontinence urinaire modérée. 18% des patients ont des érections spontanées 1 an après chirurgie ; 20% peuvent avoir des rapports sexuels avec un traitement oral et 30% grâce à des injections intra-caverneuses. Conclusion : Cette évaluation des pratiques quotidiennes de notre centre, montre, malgré de nombreux biais, des résultats comparables à ceux de la littérature, en terme de survie sans récidive biochimique et de morbidité des techniques. Les perspectives d’évolution se tournent vers la robotique et la fusion d’image IRM et échographique (robot porte caméra en cœlioscopie et recherche de transfert, robotisation de l’implantation en curiethérapie) pour améliorer continuellement la prise en charge multidisciplinaire de nos patients.