La prévention gynécologique et obstétricale chez les femmes tsiganes : analyse qualitative des représentations à travers une enquête de terrain / Aude Piketty ; [sous la direction de Bruno de Goër]

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Femmes tsiganes -- France -- Rhône-Alpes (France) -- Enquêtes

Femmes tsiganes -- Entretiens

Femmes tsiganes -- Santé et hygiène

Médecine préventive

Gynécologie

Obstétrique

Représentations sociales

Classification Dewey : 610

Goër, Bruno de (1966-.... ; médecin) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Barret, Luc (1953-.... ; auteur en médecine) (Président du jury de soutenance / praeses)

Université Joseph Fourier (Grenoble ; 1971-2015) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Relation : La prévention gynécologique et obstétricale chez les femmes tsiganes : analyse qualitative des représentations à travers une enquête de terrain / Aude Piketty ; [sous la direction de Bruno de Goër] / , 2010

Résumé / Abstract : Objectif : la population tsigane en France a une espérance de vie de quinze ans inférieure à celle de la population générale. Les obstacles à l’accès aux soins préventifs sont multiples. Les Tsiganes semblent avoir une tendance à consulter tardivement et à ignorer les services de soins préventifs. Qu’en est-il de la prévention gynécologique, obstétricale et sexuelle ? Méthodes : il s’agit d’une étude qualitative réalisée à partir de vingt-quatre entretiens semi-dirigés de femmes tsiganes de la région Rhône-Alpes. L’analyse de l’enquête a permis de décrire leurs représentations et leur vécu de la gynécologie, de la grossesse, de la sexualité et de la prévention. Résultats : la relation de confiance avec le personnel soignant est la base de leur adhésion aux soins médicaux. La grossesse est un évènement primordial dans la société tsigane. Le suivi obstétrical, notamment les échographies, semble généralement effectué. L’utilisation d’une contraception est progressivement acceptée après le premier enfant et on constate un espacement des naissances. La méconnaissance du corps, la présence de croyances, de tabous et de peurs interfèrent dans les soins préventifs et le suivi gynécologique. Enfin, le fonctionnement de notre système de santé est peu adapté à l’itinérance. Conclusion : il ne faut pas conclure à une absence de prévention chez les femmes tsiganes, mais des démarches restent à faire pour les amener aux soins préventifs et encourager les professionnels de santé à aller davantage au devant des populations marginalisées.

Résumé / Abstract : Objective : the life expectancy on the gypsy population in France is shorter of 15 years than of the rest of the population, or of the french population. The obstacles in having access to medicine preventive treatment are various. The Gypsies show a tendency to consult a doctor late, and to ignore preventives treatments. What about the gynecological, obstetric and sexual preventive treatment? Methods: it's a qualitative survey, based on 24 undirected interviews of gypsy women, living in the region Rhône-Alpes. The analysis of the survey let us know more about how their representation and their experience of the gynecology, the pregnancy, the sexuality, and the preventive treatment. Results: trusting relationships between the medical stuff and the Gypsy women is the key to get them accepting medical cares. The pregnancy is a very important moment in the gypsy society. The obstetrical follow-up, in particular the sonograms, are generally done. Contraceptive methods are slowly approved, generally after the birth of the first child, and we notice that the time between each pregnancy is getting always longer. The ignorance of the body, the received wisdom, the believes, the taboos, and the fears are inconveniences for the preventive medical cares, and the gynecological follow-up. Finally, our medical system doesn't fit to the mobility of the gypsies. Conclusion : we cannot end this study by concluding that there is a lack of preventive medical cares by the gypsies women, But there is still a lot to do to improve the situation, like encouraging the doctors to anticipating the needs of this marginalized population.