Evaluation du délai diagnostique des récidives locales des carcinomes épidermoïdes des voies aéro-digestives supérieures / par Mathieu Lutchmaya ; directeur de thèse Jean-Michel Badet,..

Date :

Editeur / Publisher : [S.l.] : [s.n.] , 2011

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Épithélioma spinocellulaire

Voies aéro-digestives supérieures

Tumeurs -- Localisation -- Récidive (médecine)

Imagerie pour le diagnostic

Espérance de vie -- Diagnostic

Badet, Jean-Michel (1950-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université de Franche-Comté. Faculté de médecine et de pharmacie (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Résumé / Abstract : Les récidives locales des carcinomes épidermoïdes des voies aéro-digestives supérieures sont fréquentes et restent de pronostic sombre malgré le traitement de rattrapage qui leur est parfois proposé. Il est essentiel de connaître les facteurs pronostiques qui influent sur la survie après récidive et permettent d'informer les patients sur les possibilités thérapeutiques et leurs chances d'aboutir. Toutefois, le délai diagnostique, comme facteur pronostic véritable, reste controversé. Objectif : Etudier les caractéristiques des patients de notre population présentant une récidive locale. Analyser le délai de récidive et comprendre les éventuels retards à la prise en charge. Mettre en rapport la survie et les délais de récidive pour statuer sur leurs valeurs pronostiques. Evaluer la surveillance carcinologique des patients et proposer un autre calendrier de surveillance. Matériel et méthodes : Etude rétrospective réalisée de janvier 2001 à décembre 2006 concernant tous les patients qui présentaient une récidive locale d'un carcinome épidermoïde après au moins 6 mois de traitement initial et jusqu'à 5 ans. Les informations sur les caractéristiques tumorales initiales et de récidive ainsi que l'histoire de la récidive ont été recueillies. La médiane de la survie globale après récidive était de 11,3 mois et de 4,3 mois pour la survie sans re-récidive. Le taux de survie à 5 ans était de 15 %. Le taux de survie à 2 ans sans re-récidive était de 21 %. Le restaging, la localisation de récidive et le traitement complet de la récidive sont des facteurs pronostiques significatifs (p = 0,039 et p = 0,041 et p = 0,0018 respectivement). Les patients récidivant avant 3 ans avaient un pronostic moindre que ceux récidivant après cette date (p = 0,01). Le retard diagnostique était significativement augmenté pour le larynx et l'hypopharynx (p = 0,003) et par la radiothérapie (p = 0,02). Plus le retard diagnostique était long et plus les récidives étaient de stade TNM élevé (p = 0,02). Seulement 54 % des patients ont été rattrapés chirurgicalement et seulement 34 % étaient en RO. Plus de 2/3 des patients étaient symptomatiques lors de la récidive et 40 % des récidives échappaient à l'examen clinique initial sans que la survie n'en soit diminuée. La surveillance clinique est prise en défaut qualitativement et les examens complémentaires " classiques " apportent peu d'informations supplémentaires. Conclusion : Le délai diagnostique est un facteur pronostique qui sépare probablement deux populations aux caractéristiques intrinsèques influant elles-mêmes sur le délai de récidive et sur le pronostic. Ainsi, élucider ces caractéristiques tumorales intrinsèques pourrait permettre de trouver une influence du délai diagnostique sur la survie. Nous proposons une imagerie par TEPSCANNER à 1 an du traitement de la récidive pour séparer le plus tôt possible ces deux populations.