Esclavage et droit : du code noir à nos jours / [colloque, le 20 décembre 2006, à Douai ; organisé par le Centre Ethique et procédures et la Faculté de droit Alexis de Tocqueville, Université d'Artois] ; études réunies par Tanguy Le Marc'hadour et Manuel Carius

Date :

Type : Livre / Book

Langue / Language : français / French

ISBN : 978-2-84832-124-0

EAN : 9782848321240

Esclavage -- Droit -- Histoire

Classification Dewey : 342.087

Classification Dewey : 326

Le Marc'hadour, Tanguy (19..-....) (Directeur de publication / publishing director)

Carius, Manuel (1971-.... ; juriste) (Directeur de publication / publishing director)

Centre Droit Ethique et Procédures (Douai, Nord) (1998-....) (Organisateur de réunion / organizer of meeting)

Université d'Artois. UFR des sciences juridiques et politiques Alexis de Tocqueville (Organisateur de réunion / organizer of meeting)

Collection : Droit et sciences économiques / Arras : Artois presses université , 1999-

Relation : Esclavage et droit : du code noir à nos jours / [colloque, le 20 décembre 2006, à Douai organisé par le Centre Ethique et procédures et la Faculté de droit Alexis de Tocqueville, Université d'Artois] ; [contributions de] Laurent Benoiton, François-Paul Blanc, Jacques Bouveresse [et autres] ; études réunies par Tanguy Le Marc'hadour et Manuel Carius / Arras : Artois Presses Université

Résumé / Abstract : Dans la pensée contemporaine, l'esclavage est considéré comme un crime contre l'humanité, parce qu'il nie des droits universellement reconnus (la liberté, l'égalité), en faisant de l'être humain une propriété, un objet. Pourtant, l'affirmation de l'homme en tant qu'être juridique porteur de droits subjectifs est historiquement et culturellement marquée. Il a pu exister, même en droit français, un droit objectif de l'esclavage. Cette réalité conduit à s'interroger sur la logique de légitimation de l'esclavage, et à l'inverse sur l'émergence d'une définition juridique de l'homme comme sujet de droit. - Le centre « Éthique et procédures » et la faculté de droit Alexis de Tocqueville (Université d'Artois), à l'initiative de Manuel Carius et de Tanguy Le Marc'hadour, ont invité juristes de droit public ou de droit privé et historiens du droit à réfléchir sur les rapports du droit et de l'esclavage. Leurs contributions, limitées à l'espace juridique français, mais étudiant des époques et des lieux variés, analysent le code noir et ses évolutions, ou le droit international contemporain, en passant par le droit du protectorat marocain ou le statut de l'indigène en Algérie. Le droit de l'esclavage ayant longtemps cohabité avec son interdiction, on constate un relativisme juridique qui lui donne des contours imprécis, sur deux points : il fait de l'esclave un être juridique hybride, à la fois chose et homme, dont le statut varie avec le temps, et il désigne aussi « l'autre humanité », susceptible d'être mise en esclavage, et « l'autre lieu », l'ailleurs où existera l'esclavage. Il crée alors une altérité mouvante qui prend des formes différentes selon les époques et les lieux. Les contributeurs du colloque présentent ainsi une réflexion sur un droit pris entre exigence morale et intérêts économiques ou sécuritaires.