Le désir du geste et le modèle de la peinture : intertextures à travers le corpus pictural de Roland Barthes / Marcelo Villena Alvarado ; sous la direction de Julia Kristeva

Date :

Editeur / Publisher : [S.l.] : [s.n.] , 2010

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Barthes -- Roland -- 1915-1980 -- Thèmes, motifs

Twombly -- Cy -- 1928-2011 -- Critique et interprétation

Gestes

Sémiotique et littérature -- Dans la littérature

Peinture

Kristeva, Julia (1941-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Relation : Le désir du geste et le modèle de la peinture : intertextures à travers le corpus pictural de Roland Barthes / Marcelo Villena Alvarado ; sous la direction de Julia Kristeva,... / Lille : Atelier national de Reproduction des Thèses , 2011

Résumé / Abstract : Ce travail interroge la « figure du geste » à travers les textes que Barthes dédia à la peinture, et cela en visant non seulement une notion de geste mais aussi un « geste » de l'écriture barthésienne elle-même. Avec une délimitation du corpus et de la problématique qu'inspirent ce travail, l'introduction expose la méthode adoptée pour une traversée qui se déploie en trois moments. Le premier dégage l'objet (le geste peint considéré sous ses deux espèces : le numen et le geste graphique) et la topique associée à un tel signifiant pictural. Le deuxième tente une généalogie de la figure du geste allant de la découverte du gestus brechtien (1954) à une appropriation expérimentée dans les années 70's. Sous cet angle, le deuxième moment retrace ensuite une « sortie du théâtre » allant des « contre-sujets » de la scène brechtienne à quelques motifs névralgiques pour le corpus pictural. Le troisième moment interpelle enfin les deux essais consacrés à Cy Twombly (en 1979) pour y dégager tout autant le protocole sémiographique d'une critique picturale que l'adoption du geste sémiographique de Twombly comme « modèle de l'écriture ». Ce troisième moment parvient ainsi à nommer une idée de geste intimement barthésienne, mais aussi à esquisser une mise en scène où la figure du geste noue la célébration du peintre, une évocation de l'ancien poète (Baudelaire) et l'inscription du biographème. En guise de conclusion, la dernière section suggère l'incidence de la figure du geste dans la quête d'une « tierce forme » avouée dans le Séminaire sur la préparation du roman et résolument essayée, de la main de Dante et la Vita Nuova, dans La chambre claire (1980).

Résumé / Abstract : This study interrogates the "figure of gesture" through R. Barthes texts devoted to painting, addressing not only towards ; notion of gesture, but towards a gesture of the Barthesian writing itself. The introduction presents, with a delimitation of the corpus and the issues inspiring this work, the methodology adopted for taking this route that unwinds over three moments. The first moment clears up the object (the pictorial gesture under his two species: the numen and the graphic gesture) and the topics associated with such a pictorial significant. The second, attempts a genealogy of thé figure of gesture starting with the finding of the Brechtian gestus (1954) up to its assimilation experienced over the 70's. From the point of view, the second moment recalls a "theatrical wayout" that goes from the counter-subjects of the Brechtian scene to certain neuralgic points for the pictorial corpus. The third moment addresses finally the two essays devoted to Cy Twombly (in 1979) in order to explain the semiographic protocol of a pictorial critique as well as Barthes taking Twombly's semiographic gesture as a "model for writing". So, this third moment attempts to name an intimate barthesiar idea of gesture, but also to sketch a mise en scène where the figure of gesture knots a celebration of the painter, an evocation of the poet (C. Baudelaire) and the inscription of a biographem. As a way of closing, the last section suggests the incidence of the figure of gesture upon the rise of a "third form" proposed in the Seminar on the preparation for the novel and resolutely experienced in Camera Lucida (1980) together with Dante and his Vita Nuova.