Épidémiologie de Trypanosoma evansi en Thaïlande : études expérimentales de la transmission vectorielle par les sangsues et les tiques / Timothée Vergne ; directeur de thèse Philippe Jacquiet

Date :

Editeur / Publisher : Toulouse : Université Paul Sabatier, Toulouse 3 , 2009

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Maladies animales -- Épidémiologie -- Thaïlande

Rongeurs

Tiques -- Vecteurs de maladies

Sangsues

Jacquiet, Philippe (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université Toulouse 3 Paul Sabatier (1969-2024) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

École nationale vétérinaire (Toulouse) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Relation : Épidémiologie de Trypanosoma evansi en Thaïlande : études expérimentales de la transmission vectorielle par les sangsues et les tiques / Timothée Vergne ; directeur de thèse Philippe Jacquiet / [S.l.] : [s.n.] , 2009

Résumé / Abstract : Afin d'évaluer les liens qui existent entre les grands ruminants (bovins, chevaux…) et les petits rongeurs concernant la maladie induite par Trypanosoma evansi, cette étude s'est concentrée sur les modalités de transmission par la sangsue Hirudinaria manilliensis et par les tiques. Tout d'abord, quelques sangsues récupérées sur le terrain (7/13) se sont révélées porteuses d'ADN de Tryponosmo envansi. Il a ensuite été montré que le parasite, une fois ingéré par la sangsue, restait confiné dans le tube digestif et qu'il y mourait en quelques heures. L'ADN était quant à lui détectable pendant plus de 30 jours dans le contenu digestif de la sangsue. Aucun des essais de transmission, réalisés de 30 minutes à 30 jours après le repas infectant des sangsues sur des rats contaminés, n'a provoqué de passage du parasite à des rats sains lors d'un repas révélateur. Au vu de tous ces résultats, il semble que la sangsue Hirudinaria manilliensis n'est pas un bon vecteur de Trypanosoma evansi. Afin d'évaluer la transmission du parasite par ingestion de tiques gorgées sur animal contaminé, des expériences préliminaires ont précédé les essais de transmission. Pour assurer du possible passage du parasite à travers la muqueuse buccale, des rats et des souris ont consommé 1ml de sang contaminé. Les rats ont présenté une forte parasitémie dès 3 jours après l'ingestion des parasites. Les souris, quant à elles, sont restées négatives tout au long du suivi. La survie de T. evansi dans l'organisme de la tique a aussi été étudiée. Il est apparu que le parasite est capable de survivre entre deux et quatre heures dans les tiques du genre Rhipicéphalus. Au vu de ces deux résultats préliminaires, ils paraissait justifié de réaliser des transmissions expérimentales. Des tiques du genre Boophilus se sont gorgées sur des bovins splénectomisés infectés mais la très faible parasitémie a provoqué l'échec de la transmission aux rongeurs. Des tiques du genre Rhipicéphalus se sont gorgées sur des rongeurs infectés. Les essais de transmission aux bovins par ingestion de ces tiques sont restés négatifs. Le faible nombre de tiques récoltées a empêchée de tester la transmission de ronger par ingestion de tiques contaminées.

Résumé / Abstract : In order ton investigate the infection route of small rodents in Thailand by Trypanosoma envansi, we focused on transmission by Hirudinaria manilliensis leeches and by ingestion of /contaminated ticks. First of all, a few leeches (7/13) collected on the field and tested with PCR methods, were found to be positive for T. evansi. Then, when evaluating the survival of the parasites in the leech, it appeared that, the parasite is incapable of leaving the gut compartment, and the it dies there in 2 or 3 hours. Nevertheless, we can detect with PCR methods the T. evansi DNA in the gut for more 30 days. Any of the 18 transmission tries by leeches from an infected rat to a healthy one, was successful. Regarding these results, it appeared that Hirudinaria manilliensis seems to be not a good vector for T. evansi. Before testing the transmission of the parasite by ingesting infected ticks, 2 preliminary investigations have been conducted. First, we verified that T. evansi is able to infect a rodent by oral route. Two rats and two mice were fed respectively with 1ml and 0,3ml of infected blood. The rats were found to be highly positive in 3 days whereas the mice were negative during all the follow up. Then, the survival of the parasite in the tick was evaluated. It appeared that T. evansi can survive in Rhipicephalus ticks between 2 and 4 hours. Finally, transmission tries were conducted. First, Boophilus ticks were fed on two splenectomised and infected bovines but they had a very low parasitemia that leaded to failure : the rats that ate the ticks never presented parasites in the blood. Then, Rhipicephalus ticks were fed on infected rats. The cattle that ate the engorged ticks never presented any parasite in the blood. Only a few ticks have been collected on the infected rats so we didn't have enough ticks to test the transmission from a rodent to another.