Date : 2007
Editeur / Publisher : [S.l.] : [s.n.] , 2007
Type : Livre / Book
Type : Thèse / ThesisLangue / Language : français / French
Préparations pharmaceutiques -- effets indésirables
Résumé / Abstract : Le but de ce travail est de décrire l’évolution des médicaments utilisés dans les intoxications médicamenteuses volontaires (IMV). Les IMV se présentant au service des urgences de l’hôpital Bichat, paris 18è, en 1992-1993 (P1) et celui de l’hôpital tenon, Paris 20è, en 2001-2002 (P2) ont été rétrospectivement incluses. Pour respectivement P1 et P2, 804 et 830 épisodes d’IMV ont été comparés. Les patients différaient peu (prédominance féminine 66 vs 69 % ; âge moyen 33 ± 12 vs 37 ± 13,5 ans). Pour les 2 périodes, les psychotropes prédominaient (78 et 77 %) ; cependant, la part des benzodiazépines a diminué (67 à 55 % ; p<0,01) et celle des anti-dépresseurs a augmenté (9,5 à 15 % ; p<0,01). Parmi les benzodiazépines, le bromazé-pam était la plus utilisée pendant les deux périodes (P1 : 30 %, P2 : 35 %) mais la part de l’alprazolam a augmenté (de 6 à 17 % ; p<0,01). Pour les antidépresseurs, la part des tricycliques a diminué (de 43 à 14 % ; p<0,01) et celle des inhibiteurs sélectifs de la sérotonine a augmenté (de 31 à 71 % ; p<0,01). La proportion des hypnotiques apparentés aux benzodiazépines a augmenté avec le temps (8,1 vs 14 % ; p<0,01). Entre P1 et P2, les autres classes thérapeutiques étaient quantitativement proches sauf pour les anti-inflammatoires (P1 : 1,3 %, P2 : 2,7 % ; p = 0,01). Parmi les antalgiques, le para-cétamol seul ou associé à d’autres molécules prédominait (68 et 64 %), mais les analgésiques morphiniques augmentaient au cours du temps (2,7 vs 22 % ; p<0,01). Le profil des différentes classes pharmacologiques incriminées dans les IMV examinées aux urgences ne s’est pas foncièrement modifié sur une période de 10 ans. Cependant, au sein de ces classes, il existe des modifications qualitatives entraînant des mesures de santé publique et une réflexion de la part des médecins prescripteurs
Résumé / Abstract : All acute, deliberate, drug-poisoning-related emergency department visits over two periods of one year, 1992-1993 (P1) and 2001-2002 (P2), were reviewed to investigate trends in substances used for acute self drug-poisonings over a 10-year period. For P1 and P2 respectively, 804 and 830 episodes of acute self drug-poisonings were compared. For the two studied periods, psycholeptic drugs predominated (78 and 77%); however, benzodiazepines declined (67 to 55%; p<0.01) and antidepressants increased (9.5 to 15%; p<0.01). Moreover, the type of antidepressant changed markedly with a decrease of the imipraminic antidepressants (43 to 14%) and an increase of selective serotonin reuptake inhibitors (31 to 71%). The proportion of benzodiazepines-related drugs increased with the time (8 to 14%). The proportion of analgesics was 6% for P1 and 7% for P2; paracetamol, alone or associated to other compounds, remained the most incriminated (68 and 64%). Nevertheless, opioids were more often mentioned during the later period (3 to 22%). The trend of the different pharmacological families used in acute self drug-poisonings is not fundamentally different over a 10-year period. However, there are some qualitative modifications which are important for readjusting the emergency physician’s toxicological knowledge and public health action