L'émergence d'une préoccupation publique pour la sécurité en France depuis le début des années 1980 / Laurent Bonelli ; sous la direction de Bernard Lacroix

Date :

Editeur / Publisher : [S.l.] : [s.n.] , 2007

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Sécurité urbaine -- France

Criminalité -- Prévention -- France

Banlieues -- France

Police -- France

Sociologie politique -- France

Lacroix, Bernard (1947-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université Paris Nanterre (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Relation : La France a peur : une histoire sociale de l' "insécurité" / Laurent Bonelli / Paris : la Découverte , DL 2008

Relation : La France a peur : une histoire sociale de « l'insécurité » / Laurent Bonelli ; postface inédite de l'auteur / Nouvelle édition [mise à jour] / Paris : la Découverte

Relation : L'émergence d'une préoccupation publique pour la sécurité en France depuis le début des années 1980 / Laurent Bonelli ; sous la direction de Bernard Lacroix / Lille : Atelier national de reproduction des thèses , 2008

Résumé / Abstract : "L’insécurité" est devenue un sujet incontournable du débat politique, électoral et médiatique français. Depuis le milieu des années 1990, elle est même devenue l’une des principales priorités des différents gouvernements, qui y consacrent des moyens importants, matériels et législatifs. Pour comprendre l’inflation extraordinaire du thème de la sécurité dans notre société, cette thèse se propose d’analyser la configuration dans laquelle elle prend sens, c’est-à-dire de restituer l’ensemble des chaînes d’interdépendance qui relient entre eux de multiples agents sociaux appartenant à des milieux aussi différents que la politique, la presse, l’université, ou l’administration (police, justice, école). Elle entend revenir sur les transformations partiellement autonomes propres à chacun de ces univers durant cette période, en les reliant aux évolutions morphologiques et sociales des quartiers populaires français. La dégradation de l’équilibre établis / marginaux dans ces derniers bouleverse la formulation et les modes de régulation des indisciplines juvéniles antérieurs. Elle autorise et encourage des formes de restauration de l’ordre (public et symbolique) nouvelles. La part croissante prise par les élus dans cette restauration contribue largement à universaliser des préoccupations locales et localisées en "problème social". En retour ce mouvement bouleverse les rapports de forces entre institutions et au sein des institutions, contribuant de la sorte à une revalorisation inédite des impératifs policiers dans le traitement de la question sociale.

Résumé / Abstract : "Insecurity" has become an unavoidable subject of French political, electoral, and media debate. Since the mid-1990s, it has become one of the main priorities of successive governments, which have devoted major resources to it, both economic and legislative. To understand this extraordinary inflation of security as an issue in our society, it is important to analyze the configuration in which security acquires meaning; that is, we must reconstitute all the chains of interdependency that link together numerous social agents belonging to spheres as different as politics, the media, academia, or the administration (police, justice system, school). This thesis will question the partially autonomous transformations of each one of these universes during this period, while linking them to the morphological and social evolutions of French working-class neighbourhoods. The weakening of a certain balance between established / outsiders, in these neighbourhoods, transforms the formulation and the modes of regulation of previous juvenile indiscipline. This allows and encourages new forms of restoration of both public and symbolic order. The increasing role of elected representatives in this restoration largely contributes to universalise local and localized concerns, transforming them into a “social problem”. As a consequence, this move disrupts power relations between and within institutions. This contributes to a new promotion of police imperatives in the handling of social issues.