Les relations diplomatiques entre Charles Quint, Philippe II et la France au temps de la paix du Cateau-Cambrésis (1555-1570) : l'expérience de l'"amitié" / présentée et soutenue publiquement par Bertrand Haan ; sous la direction de Mme Chantal Grell et M. Lucien Bély

Date :

Editeur / Publisher : [S.l.] : [s.n.] , 2006

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Philippe -- II -- 1527-1598 -- roi d'Espagne -- Politique et gouvernement

Traités du Cateau-Cambrésis -- 1559

Diplomatie

Relations extérieures -- Espagne -- France -- 16e siècle

Relations extérieures -- France -- Espagne -- 16e siècle

Grell, Chantal (19..-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Bély, Lucien (1955-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (1991-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Relation : Une paix pour l'éternité : la négociation du traité du Cateau-Cambrésis / Bertrand Haan / Madrid : Casa de Velázquez , 2010

Relation : Les relations diplomatiques entre Charles Quint, Philippe II et la France au temps de la paix du Cateau-Cambrésis (1555-1570) : l'expérience de l'"amitié" / présentée et soutenue publiquement par Bertrand Haan ; sous la direction de Mme Chantal Grell et M. Lucien Bély / Lille : Atelier national de reproduction des thèses , 2006

Résumé / Abstract : Ce travail a pour objet de contribuer à une redéfinition de la nature des relations entre souverains sous l’Ancien Régime – volontiers assimilées aux relations internationales contemporaines –, par l’étude des formes que prend un rapprochement diplomatique. Un terme, qui n’a guère suscité d’intérêt, désigne en effet les liens entre princes lorsqu’ils sont alliés : l’« amitié ». Seule une analyse minutieuse du langage et des pratiques politiques anciennes, fondée sur les correspondances diplomatiques, permet de révéler toutes les facettes de cette notion.Dans un domaine où le pragmatisme prévaut, on a privilégié une étude de cas pratique à une approche purement théorique, en considérant la réconciliation puis l’alliance d’une décennie entre des souverains qui apparaissent comme des rivaux irréductibles, les rois d’Espagne et de France. Tels qu’ils se révèlent au milieu du XVIe siècle, les liens d’« amitié » présentent un fort caractère familial et personnel, nécessitant un engagement constamment renouvelé. L’« amitié » a aussi ses règles propres. Les sentiments qu’elle suppose doivent être affichés avec effusion et les obligations auxquelles elle engage, remplies à la lettre. Elle comporte, en effet, le respect d’un code de conduite fondé sur l’entraide et la réciprocité. Conseiller, informer de ses intentions, fournir une aide militaire, s’abstenir de tout acte ouvertement hostile : voilà les principaux témoignages que fournissent les deux alliés de leur volonté de préserver des relations privilégiées au cours des années 1560. Enfin, l’« amitié » ouvre la voie à la réalisation des idéaux propres à la chrétienté médiévale et moderne : l’instauration d’une paix générale et le rétablissement de l’unité de la foi.Même si elle a, dans la pratique, un impact limité et ne peut subsister que si les deux parties y trouvent leur intérêt, l’« amitié » entre princes est donc, dans l’esprit, subtilement mais fondamentalement différente d’une alliance entre États.

Résumé / Abstract : The main purpose of this thesis is to contribute to a new definition of the nature of relationship between sovereigns during Modern Europe – usually considered as contemporary international relationship – through study of forms taken by diplomatic alliances. One term refers to links between princes when they are allied : “friendship”. A thorough analysis of language and political practice, based on diplomatic letters, is the best way to show all the aspects of this notion. When pragmatism gets first, a practical study was prefered to a purely theorical approach, considering reconciliation, then alliance during a decade between sovereigns who appear as out-and-out rivals, the Kings of Spain of France. As it appears in the middle of the 16th century, the friendship link is strongly familial and personal, which needs a permanently renewed engagement. “Friendship” has also its own rules. It supposes feelings must appear sincere and its engagement, honoured, as it is founded on a principle of reciprocity. Advising, giving information, affording military help, commiting no frontly hostile act, these are evidences mainly given by the two allies for they will to preserve the special relationship during the 1560’. In the end, “friendship” opens way to realizing ideals of medieval and modern Christendom : instauring global peace and restauring unity of faithThough it has a virtually limited impact and can’t exist without any interest of both parts, “friendship” between princes, in its principle, in a subtle but fundamental way is not an alliance between States.