Les barreaux du Puy-de-Dôme du XIXème siècle à nos jours : types de barreaux de province : de l'aristocratie au prolétariat / Jean-Luc Gaineton ; sous la dir. de Gérard Guyon

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Avocats -- France -- Puy-de-Dôme (France) -- 19e siècle

Avocats -- Conditions sociales -- France -- 19e siècle

Avocats -- Conditions sociales -- France -- 20e siècle

Guyon, Gérard Daniel (1941-2016 ; juriste) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Garnier, Florent (1973-.... ; juriste) (Membre du jury / opponent)

Gazzaniga, Jean-Louis (Membre du jury / opponent)

Villacèque, Jean (Membre du jury / opponent)

Université Bordeaux-IV (1995-2013) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Relation : Les barreaux du Puy-de-Dôme du XIXème siècle à nos jours : types de barreaux de province : de l'aristocratie au prolétariat / Jean-Luc Gaineton ; sous la direction de Gérard Guyon / Villeneuve d'Ascq : Atelier national de reproduction des thèses, Université de Lille III , 2005

Résumé / Abstract : Le barreau classique d'Ancien Régime renaît sous l'Empire après sa suppression par la Révolution française en 1790. Comme partout en France, au sein des barreaux du département du Puy-de-Dôme, exemples typiques de barreaux de province, les avocats conquièrent peu à peu un rang de premier ordre dans la société, grâce à une doctrine fondée sur l'indépendance, l'éthique et la noblesse de leur état. Le recrutement, le fonctionnement de l'institution, la pratique professionnelle, la déontologie présentent une nature aristocratique marquée. Les avocats se distinguent entre tous, notamment des avoués dont les préoccupations paraissent vulgaires. Ils parviennent au faîte de leur progression sociale et politique. Le XIXème siècle est celui de l'avocat-roi. La première guerre mondiale bouleverse cet état de fait et enclenche le processus de déclassement des avocats. La fin des rentiers est aussi celle de l'indépendance du barreau jusque là permise par son entier détachement des contingences matérielles. En 1920, simultanément à cette évolution spontanée, la professionnalisation est inscrite dans la loi. En 1972, la fusion des professions d'avocat et d'avoué sonne le glas de l'avocat traditionnel. Il se voit imposer des tâches considérées naguère comme subalternes et subit l'évolution générale de la société qui engendre l'asservissement administratif et l'anéantissement des distinctions. Le XXème siècle est celui de la prolétarisation des avocats. Au terme d'un siècle de déclin, le barreau doit trouver de nouveaux ressorts pour assumer le fonction symbolique primordiale qui est la sienne.