Retour sur l'article 1135 du Code civil : une nouvelle source du contenu contractuel / par Clémence Mouly ; sous la direction de Didier Ferrier

Date :

Editeur / Publisher : [S.l.] : [s.n.] , 2004

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Contrats

Liberté contractuelle

Ferrier, Didier (1945-2020 ; juriste) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université de Montpellier I. UFR Droit (1985-2014) (Autre partenaire associé à la thèse / thesis associated third party)

Université de Montpellier I (1970-2014) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Relation : Retour sur l'article 1135 du Code civil : une nouvelle source du contenu contractuel / Clémence Mouly-Guillemaud,... ; préface de Didier Ferrier,... ; avant-propos de Christian Atias,... et Rémy Cabrillac,... / Paris : LGDJ , DL 2006, cop. 2006

Relation : Retour sur l'article 1135 du Code civil : une nouvelle source du contenu contractuel / Clémence Mouly / Lille : Atelier national de reproduction des thèses , [2006]

Résumé / Abstract : L'énoncé de l'article 1135 du Code Civil, par lequel "les conventions obligent à ce qui y est exprimé, mais encore à toutes les suites que l'équité, l'usage ou la loi donnent à l'obligation d'après sa nature" est le fondement unanimement reconnu d'un phénomène prétorien d'adjonction au contrat d'obligations non voulues. Le contrat n'est plus le reflet de l'accord de volonté initial. Cette jurisprudence, construite contre la volonté contractuelle et donc la sécurité juridique, résulte d'une lecture erronée de l'article 1135, ramené à un précepte d'interprétation équitable du contrat. Un retour au texte originel s'impose. Il révèle, par une nouvelle lecture, une disposition fondamentale jusqu'alors passée inaperçue, qui définit le contenu contractuel au regard non seulement de la volonté déclarée, mais encore des "suites" de la "nature" de l'obligation. Cette présentation novatrice du contenu contractuel, compromis entre la rigueur de la volontée déclarée et la souplesse du contenu implicite, ne s'oppose pas aux solutions admises de lege data. Elle permet de justifier l'existence, dans toute obligation, d'une "nature", imposant le respect de son essence lors de la formation du contrat, puisqu'une obligation ne peut être stipulée contre-nature, comme lors de son exécution, puisque l'obligation stipulée ne doit pas être dénaturée. Elle permet de conceptualiser la notion de "suite", toute "suite" devant s'analyser en un corollaire légitime des caractéristiques de l'obligation qui lui donne naissance. Elle permet de renforcer la théorie générale du contrat en fondant sa force obligatoire sur la considération de son contenu, confortant ainsi, paradoxalement, l'acception volontariste du contrat.