Date : 1999
Editeur / Publisher : [S.l.] : [s.n.] , 1999
Type : Livre / Book
Type : Thèse / ThesisLangue / Language : français / French
Résumé / Abstract : Au début des années soixante, l'ouverture d'une deuxieme faculté des lettres est une impérieuse nécessite face à la surcharge des locaux de la sorbonne. La faculté des lettres de Nanterre ouvre en novembre 1964 sur un terrain liberé par l'armée, au lieu-dit "la folie". Cette implantation se fait sans l'assentiment de la municipalite nanterroise et de l'epad, chargé de l'aménagement du secteur. Le nouvel établissement se démarque de la Sorbonne sur le plan institutionnel et pédagogique. Sous l'impulsion d'une équipe d'enseignants partisans d'une réforme de l'université, la faculté nanterroise met l'accent sur la communication et la qualité des rapports personnels ; elle favorise les pratiques pédagogiques nouvelles et le développement des sciences sociales. En dépit d'un environnement défavorable, c'est le succès. Un enseignement de droit et de sciences économiques s'installe sur le domaine en 1966. La capacité maximale d'accueil est atteinte des 1967 et les conditions de travail se dégradent. Fragilisée par la pédagogie libérale et participative, la faculté des lettres est la première à céder devant l'agitation étudiante qui gagne l'université en mai 1968. Les facultés de lettres et droit sont regroupées dans l'Université de Paris X Nanterre. L'existence de l'institution semble un temps remise en cause. Le danger est multiple : menaces de scission de certaines disciplines hostiles a l'intégration, violences étudiantes, affrontements avec les forces de police, insécurite, contraintes budgétaires, mauvaise réputation. Le président René Rémond va s'employer a reconstruire une société de "droit", à maintenir l'unité de l'institution. La loi d'orientation et les statuts de paris x qui ont opté pour le primat de l'universite sur les uer et un régime présidentiel fort lui en donnent les moyens. Nanterre veut construire sa renommée sur une recherche dynamique, l'éducation permanente et les nouvelles filières mais en 1972, l'avenir de Paris X est encore incertain.