L'exil du Primat de Pologne, cardinal August Hlond (1939-1945) / Witold Zahorski ; sous la dir. de René Rémond

Date :

Editeur / Publisher : [S.l.] : [s.n.] , 2000

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Hlond -- August -- 1881-1948 -- Exil

Guerre mondiale (1939-1945) -- Aspect religieux -- Église catholique

Diplomatie pontificale -- Pologne -- 1900-1945

Église catholique -- Pologne -- 1900-1945

Relations extérieures -- Pologne -- Église catholique -- 1900-1945

Classification Dewey : 282.438

Rémond, René (1918-2007 ; historien) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Institut d'études politiques (Paris ; 1945-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Résumé / Abstract : Le cardinal August Hlond (1881-1948), primat de Pologne, est absent de son pays de 1939 à 1945. Tout d'abord, il s'installe à Rome (septembre 1939-juin 1940), où il développe une importante activité de propagande en faveur de son pays. Il prépare deux rapports sur la situation religieuse dans les diocèses polonais, remis à Pie XII ; leur résonance est internationale. Il est attaqué par les Allemands et les Italiens pour son action. Sa présence en Italie coïncide avec une attitude du pape jugée trop timorée par les Polonais. Avec l'entrée en guerre de l'Italie, le cardinal quitte Rome pour Lourdes, où il séjourne près de trois ans (juin 1940-avril 1943). Il y élabore des projets sur l'avenir de la Pologne, aide matériellement et spirituellement ses concitoyens, et parvient à maintenir des contacts avec l'extérieur grâce à une correspondance fournie. Il publie une revue clandestine à Toulouse, et Témoignage chrétien édite en janvier février 1943 un texte élaboré par le cardinal Hlond, sur la tragique situation de son pays. Des tentatives ont lieu, notamment de la part des autorités polonaises, afin de faire partir le cardinal de France, mais sans succès. Les Allemands mettent leur veto a ce départ, malgré la bienveillance des autorités locales françaises. En fait, le prélat se trouve bloqué à Lourdes, ce que souhaitent par ailleurs les Nazis. Avec l'occupation de la zone sud, la vie du prélat subit une évolution défavorable. Il est contraint de quitter Lourdes et de s'installer à l'Abbaye d'Hautecombe (avril 1943-février 1944). Le 3 février 1944, la Gestapo l'arrête et l'emmène à Paris avec le secret espoir de le convaincre à collaborer avec les autorités allemandes, proposition rejetée catégoriquement. Il est alors déplacé à Bar-le-Duc et déporté en Allemagne. En avril 1945, le cardinal est liberé par l'armée américaine. Il peut enfin rentrer en Pologne. Il y trouve un pays entièrement détruit et politiquement en voie de transformation forcée.