Opération et description : la critique par Wittgenstein des théories de la propositon de Russell / Jérôme Sackur ; sous la direction de Christiane Chauviré

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Russell -- Bertrand -- 1872-1970 -- Critique et interprétation

Wittgenstein, Ludwig (1889-1951) -- Tractatus logico-philosophicus

Logicisme

Phénoménologie

Philosophie du langage

Chauviré, Christiane (1945-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (1971-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Relation : Opération et description : la critique par Wittgenstein des théories de la propositon de Russell / Jérôme Sackur ; sous la direction de Christiane Chauviré / Lille : Atelier national de reproduction des thèses , 2000

Résumé / Abstract : Le but de ce travail est de déterminer le rôle du concept d'opération dans la philosophie de Ludwig Wittgenstein (1889-1951) (dans le tractatus et jusqu'au début de la période intermédiaire), au moyen d'une confrontation avec la pensée de Bertrand russell (1872-1970). On montre d'abord qu'une des constantes de la pensée de Russell est son insistance sur les descriptions en termes de relations. Il s'agit pour lui d'une question de métaphysique fondatrice, et cela a pour conséquence que science et philosophie s'attachent toutes deux, à des niveaux de généralité différents, à la description d'un monde de choses en relation. Il est alors montré par contraste, comment Wittgenstein dans le tractatus à découvert l'impossibilité de rendre compte en ces termes des calculs de l'arithmétique, lesquels exigent des concepts opératoires. L'objection faite alors à russell est d'autant plus violente que la réduction de l'arithmétique à la logique était un des premiers buts affichés de la nouvelle philosophie russellienne. On montre comment Wittgenstein en tire la conclusion qu'une langue analytique universelle est impossible. Dans la seconde partie du travail on montre que Wittgenstein a redécouvert par un biais différent l'importance de l'opération, après le tournant epistémologique de sa pensée (après 1929). On suit alors les vicissitudes du projet de description phénoménologique de l'expérience pure jusqu'à son abandon dans le cahier bleu. Mais c'est alors que l'on découvre un nouveau concept opératoire : le jeu de langage, et non plus le calcul. On présente les jeux de langage comme des points de jonction entre les opérations que nous effectuons dans l'expérience et le langage de la description. Ce sont ces opérations elémentaires et langagieres qui rendent possible une description concrète de l'expérience, dont les effets sont critiqués.