Le grand patronat colonial français face à la décolonisation / Catherine Hodeir ; sous la direction de Jacques Marseille

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Chefs d'entreprise -- France -- Colonies -- 20e siècle

Entrepreneuriat -- France -- Colonies -- 1945-1970

Décolonisation -- Aspect économique -- France

Relations extérieures -- France -- 1945-....

Colonies françaises -- Politique économique -- 1945-1970

Marseille, Jacques (1945-2010) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (1971-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Résumé / Abstract : Le grand patronat colonial français existe-t-il vraiment ou n'est-il que la branche ultra-marine du grand patronat français ? La prosopographie des présidents de banques et de sociétés coloniales cotées en bourse à la fin des années cinquante permet de répondre a cette question et aboutit à une typologie complexe reposant sur trois critères : géographie, secteur d'activités et carrière. Entre 1945 et 1962, le grand patronat colonial français a-t-il constitué un groupe de pression ? Présent au sein du comité français de la France d'outre-mer (héritier de l'union coloniale), il investit les nouvelles organisations professionnelles, économiques et sociales nées à la libération. Parallèlement, on assiste à l'émergence de quatre leaders d'opinion, quatre chefs d'entreprise représentatifs, qui interviennent régulièrement dans les medias et auprès du gouvernement et des cercles décideurs de l'administration. Quelles ont été les attitudes du grand patronat colonial face à la décolonisation? Refusant au départ toute évolution dans les domaines politique et social, il soutient, dès la fin des années quarante, la politique d'industrialisation initiée par les pouvoirs publics. Confronté à des indépendances conflictuelles en Indochine et en Afrique du nord, il décide, avec plus au moins de bonheur, d'y maintenir des activités tout en anticipant des stratégies de dégagement, de reconversion et de redéploiement. En Afrique noire, il prend très tôt le virage de la coopération. Quant à l'avant-garde européenne du grand patronat colonial français, elle travaille, dès le lendemain de la guerre et jusqu'au traité de Rome du marché commun, à l'intégration des territoires d'outre-mer dans l'union européenne. Bien que désireux de faire des affaires avec les américains, le grand patronat colonial n'a pas su, dans sa grande majorité, se hisser au niveau international. Il a en revanche, parfaitement su s'adapter, quand cela lui a été possible, au néo-colonialisme.