Les sociologues français de l'entre-deux-guerres et la tentation du politique / / Alexandre Pajon ; ; dir. par M. Serge Berstein

Date :

Editeur / Publisher : [S.l.] : [s.n.] , 1997

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Idées politiques -- France -- 1900-1945

Sociologie -- France -- 20e siècle

Sociologie et politique

Sociologues -- France -- 1900-1945

Intellectuels -- Activité politique -- France -- 1900-1945

Berstein, Serge (1934-.... ; historien) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Institut d'études politiques (Paris ; 1945-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Relation : Les sociologues français de l'entre-deux-guerres et la tentation du politique / / Alexandre Pajon ; ; dir. par M. Serge Berstein / Lille : Atelier national de reproduction des thèses , 1997

Résumé / Abstract : Si la sociologie française entre-deux-guerres n'a peut-être pas connu le triomphe attendu par ses promoteurs, elle n'en pas moins joue un grand rôle dans la vie intellectuelle et politique. La constitution d'un échantillon de cent un sociologues et l'étude de leurs parcours permettent d'apprécier cette influence. Militants politiques, de gauche comme de droite, responsables de syndicats ouvriers ou patronaux, les sociologues français de l'entre-deux-guerres, dans leur majorité, s'engagèrent. Entrainant avec eux leur discipline. Il est possible de les repartir en plusieurs groupes qui ne correspondent pas exactement aux écoles sociologiques, mais ou les générations et la nature des formations initiales jouèrent un rôle déterminant. Les partisans de la paix sociale, fidèles à la Troisième République, radicaux ou républicains modérés, tentaient de fonder more sociologico le solidarisme (Durkheim, Levy-Bruhl, Izoulet, G.Risler, J.Wilbois, P. De Rousiers). Les socialistes, les plus nombreux, contestaient l'ordre économique, social et politique de la republique, mais relevant de l'héritage durkheimien et refusant l'économisme marxiste, ils eurent les plus grandes difficultés à renouveler leur discours (M.Mauss, H.Levy-Bruhl, M.Déat, C.Levi-Strauss). Les non-conformistes, prirent appui sur l'ethnologie et la question du sacre (J.Soustelle, R.Caillois, M.Leiris). Ils refuserent l'action politique dans les cadres partisans classiques, leur action resta marginale. Les sociologues de la rupture étaient aux extrêmes. D'un cote les communistes qui opposèrent le marxisme à une sociologie réputée bourgeoise au point de reporter aux lendemains de 1945 le moment ou l'on pourrait se dire sociologue et marxiste (G.Friedmann). De l'autre, au service de projets réactionnaires, catholiques intransigeants, monarchistes, parfois raciologues, des auteurs préparèrent de nombreux éléments de l'argumentaire du régime de Vichy.

Résumé / Abstract : If French sociology, between the two world wars, did not really reached the triumph its instagators expected, it nevertheless played a major role in political and intellectual life. A sample of 101 French sociologists and the study of their biographies make it possible to assess their influence. A majority of them became involved in politics ; they were left or right wings, in workers' or employers' trade-unions, but they were involved. And their subject became involved too. We can distinguish several groups which do not exactly fit sociological schools. The age, the former training of the sociologists were also important. First of them, the sociologists f social peace: radicals or opportunists, durkheimian or heirs of le play's school, they were faithful to the Third Republic. They tried to sociologically base solidarism (C.Bougle, A.Bayet, Levy-Bruhl, Izoulet, G.Risler J.Wilbois, P. De Rousiers). The socialists, the largest group, disputed the French republican economic, social and political structures. But, because they also shared the durkheimian heritage and did not accept the marxist economism, they found it very difficult to renew their doctrine (M.Mauss, H.Levy-Bruhl, M.Déat, C.Levi-Strauss). The non-conformists grounded their ideas on ethnology and the study of things sacred (J.Soustelle, R.Caillois, M.Leiris). They refused any political action in the frames of traditional political parties, so their action remained on the fringe of politics. Sociologists of the rupture stood on the extremes of politics. On the one hand were the communists who denied that conservative sociology could challenge marxism ; they postponed the time one could be both a sociologist and a marxist till after 1945 (G.Friedmann). On the other hand, one found the monarchists, the uncomprimising catholics, sometimes "scientists of the races", they all served reactionnary projects. They prepared many arguments of the doctrine of the Vichy government.