De la Saint Louis au cent-cinquantenaire de la révolution : fêtes et cérémonies publiques en seine-et-marne (1815-1939) / Rémi Dalisson ; sous la direction de Alain Corbin

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Fêtes -- France -- Seine-et-Marne (France) -- 19e siècle

Rites et cérémonies politiques -- France -- Seine-et-Marne (France) -- 19e siècle

Fêtes -- France -- Seine-et-Marne (France) -- 1900-1945

Rites et cérémonies politiques -- France -- Seine-et-Marne (France) -- 1900-1945

Corbin, Alain (1936-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (1971-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Relation : De la Saint-Louis au cent-cinquantenaire de la Révolution : fêtes et cérémonies publiques en Seine-et-Marne (1815-1939) / [Rémi Dalisson] / Lille : Atelier national de Reproduction des Thèses , 1998

Résumé / Abstract : Entre 1815 et 1939, une sociabilité festive émergea, moteur de la démocratie locale et espace de dialogue entre le peuple et les pouvoirs politiques. La restauration et la monarchie de juillet impulsèrent ce nouveau code festif. Le régime des bourbons révéla l'impossibilité de revenir en arrière, tandis que celui des Orléans introduisit la laïcité civique dans les fêtes publiques novatrices. Mais ces deux régimes ne purent aller au bout de leur logique face aux résistances monarchiques et aux contestations sociales. La période napoléonienne (1848 à 1870) vit l'essor d'une fête renouvelée par des pratiques locales et associatives. La IIe république réintroduisit un ferment populaire dans la fête, tandis que le IIe empire toléra paradoxalement une liberté festive annonciatrice de modèles nouveaux. Pendant ces quatre régimes, la sociabilité festive, révélée par les incidents, s'approfondit et se complexifia. La troisième république couronna cette évolution en parvenant à modifier les textes fondateurs pour imposer un projet cohérent et civique. Elle proposa une nouvelle gamme de célébrations, de plus en plus locales et associatives qui diffusèrent la fête dans les campagnes, gage de républicanisation. Les programmes complets annoncèrent alors la mercantilisassions de l'évènement et les pratiques actuelles. Enfin, le peuple se réappropria l'instant festif pour y exposer ses revendications qui portaient en germe l'affaiblissement du civisme festif. Cette évolution fut le fruit d'une lente maturation (125ans), d'héritages anciens (religieux et patronaux) et de permanences nombreuses entre les cinq régimes politiques, faisant de la fête publique un excellent lieu et vecteur de sociabilité.

Résumé / Abstract : Between 1815 and 1939, a festive sociability emerged, which was the mover of local democracy and an opportunity of dialogue between the people and the political institutions. The restoration and the july monarchy gave an impulse to this new festive code. The bourbon regime revealed that it was impossible to regress, whereas the orleans regime introduced secularism into the innovative public feasts. But those two regimes failed to follow their ideas through to their logical conclusion because they were confronted with monarchistic resistances and social protests. The napoleonic period (from 1848 to 1870) saw the expansion of a feast renewed by local and associative practices. The second republic reintroduced a popular ferment in the notion of feast, whereas the second empire paradoxically tolerated a festive liberty which announced new models. During those four regimes, festive sociability, revealed by various incidents, became deeper and more complex. The third republic achieved this evolution by succeeding in changing the fundamental texts to laws down a coherent civic plan. It suggested a new range of more local and associative celebrations which spread the notion of feast among country people - a proof of republican feelings. Then the exhaustive programmes forecast the mercenary aspect of that event and the present practices. Eventually the people took over that festive moment to airs its demands wich contained the seeds of a weakening of a festive public-spiritedness. That evolution was the fruit of a slow maturation (125 years), of old inheritances (coming from the clergy and the patron saints), and of numerous permanent trends between the five political regimes, turning the public feast into an excellent place of means of sociability.