Claude Catherine de Clermont, maréchale de Retz / Marie Henriette Réchou ; sous la direction de Jean Jehasse

Date :

Editeur / Publisher : [Lieu de publication inconnu] : [éditeur inconnu] , 1996

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Retz -- Catherine de Clermont -- 1543-1603 -- duchesse de

Retz -- Albert de Gondi -- 1522-1602 -- duc de

Académie du Palais -- France

Cour et courtisans -- France -- 16e siècle

Salons littéraires -- France -- 16e siècle

Vie intellectuelle -- France -- 16e siècle

Jehasse, Jean (1923-2022) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université Jean Monnet (Saint-Étienne ; 1969-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Relation : Claude Catherine de Clermont, maréchale de Retz / Marie Henriette Réchou ; sous la direction de Jean Jehasse / Lille : Atelier national de reproduction des thèses , 1996

Résumé / Abstract : Claude Catherine de Clermont fut certainement l'une des personnalités politiques et littéraires les plus complexes du XVIe siècle. Elle nait à Paris en 1540 (en 1543 selon certains auteurs), femme singulière qui va manier tour à tour et avec une égale aisance : la plume, l'épée et l'éventail. Femme guerrière, femme savante et femme de cour. Par son père, Claude de Clermont baron de Dampierre elle appartenait à l'une des plus illustres familles du royaume. Sa mère, Jeanne de Vivonne fille du sénéchal du Poitou le sieur de la Chasteigneraye lui donna un heureux caractère poitevin. La comtesse de Retz fut, comme sa mère, dame d'honneur de Catherine de Médicis, elle entra ensuite au service d'Elisabeth d'Autriche, épouse de Charles IX puis à celui de Louise de Vaudemont, épouse d'Henri III. Mais ce qui distingue la comtesse de Retz de ses contemporains fut son amour des belles lettres. Elle avait reçu de sa mère une certaine instruction, son premier mariage avec Jean d'Annebault lui avait laissé le temps d'approfondir sa culture classique, et la liberté qu'elle trouva, après avoir épousé Albert de Gondi, lui permit d'entretenir son gout des sciences et de se livrer encore à l'étude. Ces qualités expliquent que la maréchale de Retz ait été une des rares femmes à faire partie de l'Académie du palais qui s'ouvrit sous Henri III. Elle tenait aussi, Faubourg Saint-Honoré, un salon littéraire où elle recevait les hommages du tout Paris intellectuel et mondain. Chez elle se réunissaient en cette fin du XVIe siècle les poètes de la Pléiade et les beaux esprits de l'Académie du palais. Tour à tour, Pontus de Tyard et Amadis Jamyn, Jean de la Jessee et Jean-Antoine de Baif, Remi Belleau et Scevole de Sainte-Marthe, Etienne Pasquier et Philippe Desportes lui envoyèrent des pièces de vers et chantèrent ses talents. Le comte et la comtesse de Retz furent des mécènes importants pour les poètes et les musiciens, ils introduisirent en France, la mode florentine, dans le costume, dans l'esprit, dans les moeurs. Claude Catherine fut une grande dame comme son époux fut un grand maréchal. Tous deux durent leur fortune à Catherine de Médicis.

Résumé / Abstract : Claude Catherine de Clermont was certainly one of the most complex literary and political personalities of the 16th century. She was born in Paris in 1540 (or in 1543), an extraordinary woman who was to wield the pen, the sword and the fan with accomplished ease. Lady of war, lady of scholarly discussion and lady of the court. By her father, Claude de Clermont, baron of Dampierre, she belonged to one of the most illustrious families of the realm. From her mother, Jeanne de Vivonne, daughter of the senechal of Poitou, sire of La Chasteigneraye, she inherited an equable poitevin temperament. The countess of Retz was, like her mother, lady in waiting of Catherine de Medicis. She then entered into the service of Elizabeth of Austria, wife of Charles IX, and later of Louise de Vaudemont, wife of Henri III. But what distinguished the countess of Retz from her contemporaries was her love of letters. She had received a good education from her mother; her first marriage with Jean d'Annebault had left her time enough to strengthen her knowledge of the classics, and the freedom she enjoyed after her second marriage with Albert de Gondi allowed her to entertain her taste for the sciences and for study. These qualities explain the fact that she was one of the few ladies to belong to the palace academy, which flourished under Henri III. She also held a literary salon, in which both intellectual and social life were encouraged. To her house came the poets of the Pleiade and the beaux esprits of the palace academy. Pontus de Tyard and Jamyn, La Jessee and Baif, Belleau and Sainte-Marthe, Pasquier and Desportes sent her in turn their verses and sang her praise. The count and countess of Retz played an important role as protectors of poets and musicians; they introduced into France Florentine fashion in dress, in intellectual activities and in general life-style. She was a great lady, as her husband was a great marshal. Both owed their careers to Catherine de Medicis.