Inventions et inventeurs en France et en Angleterre au XVIIIe siècle / Liliane Hilaire-Pérez ; sous la direction de Daniel Roche

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Inventeurs -- France -- 18e siècle

Inventeurs -- Grande-Bretagne -- 18e siècle

Inventions -- France -- 18e siècle

Inventions -- Grande-Bretagne -- 18e siècle

Classification Dewey : 609

Roche, Daniel (1935-2023 ; historien) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (1971-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Relation : L'invention technique au siècle des Lumières / Liliane Hilaire-Pérez ; préface de Daniel Roche / Paris : Albin Michel , DL 2000

Relation : Inventions et inventeurs en France et en Angleterre au XVIIIe siècle / Liliane Hilaire-Pérez ; sous la direction de Daniel Roche / Lille : Atelier national de Reproduction des Thèses , 1994

Résumé / Abstract : La comparaison de l'innovation en France et en Angleterre au XVIIIe siècle est un thème classique de l'histoire économique. Si les historiens ont longtemps considéré que l’Angleterre était le phare de la révolution industrielle, on admet aujourd'hui, selon la formule de Jean Bouvier, que "toute nation est autre que ses voisines", ce qui n'exclut pas que le modèle anglais ait dominé l’Europe. En France, l'absolutisme et l'académisme ont tissé des liens étroits entre savoir et pouvoir, service et privilège, talent et réussite. C'est le sens de la déclaration royale de 1762 qui régularise l'octroi de privilèges exclusifs. En Angleterre, le lien entre savoir et pouvoir est tenu, limité aux intérêts de l'état (statut des monopoles de 1624). Les patents sont attribuées sans examen, mais contre finance. Cependant, dans les deux pays, s'émancipe le technicien, homme de métier et homme de génie, favorisé en Angleterre (society of arts), plus désorienté en France. L'affirmation du génie et du talent permet la formulation d'un droit naturel de l'inventeur, plus contestataire en France. Mais dans les deux pays, plus que la communion des arts et des sciences chère aux lumières, ce sont de nouvelles hiérarchies qui s'installent dans le monde de la technique. À la fin du siècle, de part et d'autre de la Manche, les inventions servent la croissance économique. Les grosses fortunes investies dans l'innovation sont des garanties pour le gouvernement français, qui se désengage de la procédure, à la manière anglaise. La création du brevet en 1791, imité des patents, est accompagnée de secours aux inventeurs indigents. Ainsi, le droit naturel vient-il buter sur l'écueil des inégalités.

Résumé / Abstract : Studying innovation in XVIIIth-century Europe often means comparing France to England. For a long time, historians have considered that England was the schoolmaster of the industrial revolution, but it is assumed now that, as jean bouvier said, "each nation is different from its neighbours", wich is not contrary to English domination over Europe. In fFrance, absolutism and academism fastened ties between science and politics, public utility and privilege, talent and private succes. The 1762 royal declaration confirmed this when regularizing the issue of monopolies for invention. In England, the bond between science and politics was a stack one, except if the state interests were at stake (statute of monopolies, 1624). Patents were issued without examination, but if paying. Nevertheless, in both countries, the technician was a new man, a craftsman and a genius, more encouraged in england (society of arts), much confused in France. Genuis and talent meant the setting of a natural right for inventors, in a more disputed way in France. But in both countries, the enlightened reconciling of arts and sciences was shadowed by new hiearchies betwwen technicians. At the end of the century, all across the channel, economic growth was the sole end of inventions. Large investments in innovation became sufficient proof for French government, as it released form the laxw process, in the English way. The birth of the brevet in 1791, imitated from the patents, also meant the setting of relief funds for needy inventors. As a matter of fact, natural right had to cope with social disparities.