Une tendance de la S.F.I.O., la "Bataille socialiste" (1921-1933) / Éric Nadaud ; sous la direction de Serge Berstein

Date :

Editeur / Publisher : [S.l.] : [s.n.] , 1988

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Zyromski -- Jean -- 1890-1975

Faure -- Paul -- 1878-1960

Syndicats -- Activité politique

Parti socialiste SFIO -- France -- 1905-1969

Socialisme -- France

Élections -- France

Berstein, Serge (1934-.... ; historien) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université Paris Nanterre (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Relation : Une tendance de la S.F.I.O : la bataille socialiste, 1921-1933 / E. Nadaud / Lille : Atelier national de reproduction des thèses , 1988

Résumé / Abstract : La bataille socialiste, tendance de l'aile gauche de la S.F.I.O.., se dresse de 1927 à 1933 contre la menace d'une dilution du socialisme au sein du régime parlementaire "bourgeois". Son histoire se confond avec celle des deux courants constitutifs de la gauche S.F.I.O., celui de Zyromski, intransigeant, et celui du secrétaire général du parti, Paul Faure, plus accommodant avec les réformistes. Si les zyromskistes, fondateurs de la bataille, s'entendent avec les paulfauristes pour proclamer et défendre le caractère prolétarien du socialisme, ils ne s'en distinguent pas moins par des caractères idéologiques et structurels spécifiques. Très volontaristes, ils se nourrissent d'apports doctrinaux beaucoup plus varies. Par leur jeunesse, leur itinéraire, leurs fonctions, leur implantation et la répartition de leurs bases, ils sont également beaucoup moins intègres au parti. C'est ce qui explique qu'ils se mobilisent des 1921 contre l'éventualité d'un "cartel des gauches" aux élections, au parlement, et au gouvernement, et qu'ils en viennent à fonder leur propre organisation, après s'être rendus compte de la difficulté de toute entente organique durable tant avec l'extrême-gauche socialiste qu'avec les paulfauristes. Leur tendance ne verse pas pour autant dans le fractionnisme. Elle cherche essentiellement à faire pression sur le secrétariat paulfauriste pour l'amener à se joindre à sa lutte contre le collaborationnisme. De 1927 à 1929, elle échoue, et reste isolée. C'est à partir de novembre 1929 qu'elle réussit à s'élargir à l'ensemble de la gauche S.F.I.O.., en exploitant l'appréhension des paulfauristes devant les menées de l'aile droite. Pendant quatre ans, elle joue alors un rôle historique de premier plan, en réduisant tous les débats entre socialistes aux seules questions de la discipline et de la participation, avant d'obtenir, fin 1933, l'exclusion des chefs réformistes.

Résumé / Abstract : La bataille socialiste campaigned from 1927 to 1933 against the threatening dilution of socialism in the "bourgeois" parliamentary regime. Their history merges with that of the two sections making up the left wing - Zyromski's intransigent group and the group of Paul Faure, secretary-general of the party, less uncompromising towards the reformists. Although zyromskists and paulfaurists agreed to proclaim and defend the proletarian nature of socialism, they showed marked sociological and structural differences. The former, fervent voluntarisms were open to far more varied influences than the latter. For various reasons - youth, itinerary, offices, implantation, distribution of strongholds - they were also far less integrated in the party. Being comparatively a fringe group they rose up as early as 1921 against a possible "cartel of the left" at elections or in the parliament or government. Only after searching for an organization for several years - contributing first to l'etincelle, the mouthpiece of the S.F.I.O..'s far left, then to correspondence socialist, the paulfaurist organ - did zyromski and his friends start the b.s.. Their movement developed in two phases from January 1927 to November 1933. Until October 1929 they stood isolated, putting pressure on secretary-general Paul Faure to win his support against collaborationism; but after, taking advantage of the paulfaurists' fears at right wing collaborationnistic manoeuvres, their movement spread to the whole socialist left. Reducing all debates to questions of discipline and participation for four years, they eventually got the reformist leaders expelled in late 1933.