Anesthésie locale et analgésie intraveineuse en chirurgie buccale chez les malades à risque : étude clinique et expérimentale / Benoît Lefevre ; sous la direction de Gabriel Malka

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Anesthésie locale

Analgésie

Administration par voie intraveineuse -- Dissertation universitaire

Stomatologie

Fentanyl

Nalbuphine

Articaïne

Malka, Gabriel (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université de Bourgogne (1970-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Résumé / Abstract : L'anesthésie des malades à risque en chirurgie buccale est un problème rencontré en milieu hospitalier. Les indications chirurgicales, souvent motivées par la prévention de l’endocardite infectieuse, de l’ostéoradionécrose ou par la préparation d’un malade à une greffe, appellent des interventions dont l’étendue nécessite parfois le recours à l’anesthésie générale qui n’est pas toujours souhaitable auprès de ces malades. Ces travaux étudient l’association de l’anesthésie locale à une analgésie intraveineuse comme solution à ce problème, afin d’éviter plusieurs interventions sous anesthésie locale seule. Dans une première étude prospective, dont l’objectif est d’évaluer la validité de cette technique, 70 malades, classés ASA 3 & 4, sont opérés. L’évaluation des critères étudiés pour chaque malade : état de santé et antécédents ; indication, durée et étendue de l’intervention ; doses d’anesthésique local et analgésique utilisées ; variations hémodynamiques et effets secondaires, démontre que cette technique peut effectivement représenter une alternative à l’anesthésie générale dans ces situations. Cependant, le principal inconvénient de cette technique reste la dépression respiratoire induite par l’analgésique morphinique et le risque d’arrêt ventilatoire. Afin de déterminer si l’incidence de la dépression respiratoire peut être diminuée par l’utilisation d’un dérivé morphinique agoniste-antagoniste tout en conservant un effet analgésique suffisant, un effet comparatif en double aveugle est alors réalisé, après accord du comité d’éthique, entre la Nalbuphine et le Fentanyl auprès de 24 malades classés ASA 3 & 4. Les résultats démontrent que l’administration de0.2 mg.Kg-1 de Nalbuphine, versus 2µg.Kg-1 de Fentanyl, induit une dépression respiratoire significativement plus faible pour une analgésie et une sédation per-opératoires équivalentes. La Nalbuphine peut donc bénéficier d’une indication préférentielle dans ces situations puisqu’elle n’entraîne qu’une dépression respiratoire modérée sans risque d’apnée tout en assurant une analgésie suffisante.