Tacite en France de Montesquieu à Chateaubriand / Catherine Volpilhac-Auger ; sous la direction de Jean Ehrard

Date :

Editeur / Publisher : [S.l.] : [s.n.] , 1992

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Tacite -- 0055?-0120? -- Influence -- 18e siècle

Tacite -- 0055?-0120? -- Influence -- 19e siècle

Littérature française -- France -- 18e siècle -- Influence latine

Littérature française -- France -- 19e siècle -- Influence latine

Littérature et histoire -- France -- 18e siècle

Littérature et histoire -- France -- 19e siècle

Mouvement des Lumières -- France -- 18e siècle

Ehrard, Jean (1926-2023) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université Blaise Pascal (Clermont-Ferrand ; 1976-2016) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Relation : Tacite en France de Montesquieu à Chateaubriand / Catherine Volpilhac-Auger ; sous la direction de Jean Ehrard / Lille : Atelier national de reproduction des thèses , 1992

Résumé / Abstract : Méconnu et peu estimé jusqu'au milieu du 18e, Tacite devient, grâce à l'époque des Lumières, un auteur de 1er plan. Le nombre et la qualité des éditions et traductions de ses oeuvres s'accroissent considérablement à partir de 1750, sous l'impulsion de D'Alembert ; le début du 19e, confirme ce mouvement qui traduit le prestige nouveau de l'écrivain. Est d'abord considéré comme une source historique parfaitement fiable : érudit et historien-philosophe modèle du genre. Il inspire aussi la réflexion politique : La Germanie est texte de référence dans le débat sur les origines de la monarchie et contribue à l'élaboration d'un "mythe germain" qui se prolonge et enrichit l'imaginaire romantique. Mais surtout, grâce à Montesquieu, apparaît comme le dénonciateur de la tyrannie ; les philosophes en font leur héros, le précurseur des lumères ; de Diderot à Marat ou Desmoulins, est le défenseur de la liberté, tout en permettant à Chateaubriand de traduire sa propre obsession de la mort

Résumé / Abstract : Misunderstood and misappreciated until the middle of the eighteenth century, Tacitus becomes a first rate-author, owing to the enlightenment. The number and quality of his works greatly increase from 1750 onwards, thanks to the initiative of d'Alembert; the first years of the nineteenth century confirm this trend which reveals the new prestige of the writer. First, Tacitus is considered as a thoroughly reliable source : scholars and philosophy-minded historians (except Voltaire) use his statements and analyses both as models and to supply information. He is also an inspiration for political reflection : Germanie is the stock reference in the controversy about the origines of the monarchy and contributes to create a myth of the German, which goes and feeds the romantic imagination. But above all, thanks to Montesquieu, Tacitus stands out as the accuser of tyranny. The "philosophes "make him their hero, the forerunner of the enlightenment. From Diderot to Marat and Desmoulins, and even after French revolution, he is the the champion of liberty, moreover empowering Chateaubriand to express his own obsession of death.