Date : 1988
Type : Livre / Book
Type : Thèse / ThesisLangue / Language : français / French
Art et politique -- Côte d'Ivoire
Résumé / Abstract : Comment s'africanise le Noir et quels corps informent la notion d'identité africaine? En subissant le poids de la différence noir-blanc comme écho ontologique de l'opposition mécaniste nature-culture, le sentiment vécu de l'altérité du Noir se renforce dans la culture de nouvelles valeurs, dans les assignations et l'assujettissement. Ni les mouvements intellectuels, ni les indépendances et ni la philosophie ne parviennent à le sortir de la loi de ses identifications. Au contraire, ils le maintiennent dans une autre idée de lui-même et tout en parlant de "racines", de "source", confortent la logique blanco-biblique et colonialiste de son identité-autre. Cependant, ne plus être ce qu'on est, rejeter son identité de dominé, c'est le mouvement de toute émancipation sociale. L'identité suppose la non-identité qui effectivement chez Adorno, débouche sur le monologisme totalitaire. Pour faire varier le discours de l'identité africaine, la critique qui évite les effets de vertige de son auto-légitimation, s'applique ici à reformuler les problèmes en termes de situation. En Côte-d'Ivoire par exemple, le père fondateur construit l'identité et l'unité nationales par une action sur l'espace et le temps. Cette entreprise de fondation tourne le dos a l'expérience créative et historique des arts nègres qui a contribué aux indépendances.