Girolamo Aleandro (1574-1629) : peintures et iconographies des mondes anciens et lointains à Rome / Sabine du Crest ; sous la direction de Jean-Pierre Néraudau

Date :

Editeur / Publisher : [S.l.] : [s.n.] , 1998

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Aleandro -- Gerolamo -- 1574-1629

Néraudau, Jean-Pierre (1940-1998) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Relation : Girolamo Aleandro (1574-1629) : peintures et iconographies des mondes anciens et lointains à Rome / Sabine du Crest ; sous la direction de Jean-Pierre Néraudau / Lille : Atelier national de reproduction des thèses , [199?]

Résumé / Abstract : Dans la recherche des matériaux constituant le monde visuel des artistes du début du XVIIe siècle à Rome, les travaux de Girolamo Aleandro, secrétaire du Cardinal-neveu Francesco Barberini ont fourni une matière jusqu'alors fort peu exploitée. Une série d'exemples de détails observés dans des peintures réalisées à Rome dans la première moitié du XVIIe siècle ont permis d'entrevoir le rôle de G. Aleandro dans le milieu artistique romain des années 1620 a 1630. Il s'agit de squelettes peints par Filippo Napoletano, d'un vase camée antique par Francois-Nicolas de Bar, d'un sistre et de couleurs par Nicolas Poussin, d'abeilles par Pietro da Cortona, de japonais chez N. Poussin et Pierre-Paul Rubens. Au cœur de la capitale des lettres, G. Aleandro fut lié aux plus grands personnages de la cour papale, aux mécènes, aux collectionneurs, aux artistes, comme le cavalier d'Arpin ou Simon Vouet. Membre fondateur de l'Académie des Umoristi, où se rejoignirent critique littéraire et théorie de l'art, il introduisit à Rome de jeunes artistes comme Claude Mellan, Nicolas Lagoux, Jean Cossiers, et rencontra Rubens à Paris. L’interprétation des œuvres est éclairée par l'analyse de la méthode iconographique de G. Aleandro, une méthode originale d'interprétation, et de reproduction des antiques qui l'a placé dans une position clef vis-à-vis des artistes, auxquels il a offert, à travers le Museo Cartaceo, une iconothèque, et auxquels il a surtout propose voire impose une incarnation de l'antiquité, et un regard analytique sur le monde, notamment en introduisant le microscope à Rome. Une iconographie du détail a ainsi été élaborée, constituant un point de rencontre dans les œuvres entre les artistes et leurs destinataires. Le détail a été un enjeu majeur de la doctrine académique de l'art en France.

Résumé / Abstract : Iin the pursuit of materials, forming the artists visual world at the beginning of the XVIIth century in rome, the works of Girolamo Aleandro, secretary of Cardinal-neveu Francesco Barberini provided a material which had barely been exploited. A series of details seen in some paintings produced in Rome in the first half of the XVIIth century show a glimpse of G. Aleandro's role in the artistic circle in Rome between 1620 and 1630. It is a skeleton of paintings by Felippo Napoletano, an antique cameo vase by Francois-Nicolas de Bar, a sistrum, and colours by Nicolas Poussin, bees by pietro da Cortona, japanese, in the works of N. Poussin and Pierre-Paul Rubens. At the heart of the capital of letters, G. Aleandro was very friendly with major people of the papal court, with patrons, with collectors, with artists, like the cavalier d'Arpin and Simon Vouet, founder member of the Academia degli Umoristi, where literary critics and theory of art were linked, he introduced in Rome young artists like Claude Mellan, Nicolas Lagoux, Jean Cossiers, and he met Rubens in Paris. The interpretation of works of art is made clear by studying G. Aleandro's iconographical method, an original method of interpretation, and reproduction of antiques, which placed him in a key position in front of the artists, to which he offered, through the museo cartaceo, an iconotheca, and to which he proposed, above all, indeed he imposed, an incarnation of the antiquity, and an analytical glance upon the the world, notably by introducing the microscope in rome. so an iconography of detail is elaborated, forming in the works of art a meeting point for the artists and their public. The detail was a major stake of the academic doctrine of art in france.