Le Vendômois du Xe au XIVe siècle : institutions seigneuriales et société / Dominique Barthélémy ; sous la direction de Pierre Toubert

Date :

Type : Livre / Book

Type : Thèse / Thesis

Langue / Language : français / French

Conditions sociales -- Vendômois (France) -- Moyen âge

Toubert, Pierre (1932-....) (Directeur de thèse / thesis advisor)

Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (1971-....) (Organisme de soutenance / degree-grantor)

Relation : Le Vendômois du Xe au XIVe siècle : institutions seigneuriales et société / par Dominique Barthélémy ; sous la direction de Pierre Toubert / Lille : Atelier national de reproduction des thèses , 1991

Résumé / Abstract : L'étude d'une sociétés féodale et lignagère est menée en rapport avec celle des institutions, et après deux prémisses. Première prémisse : le rôle culturel et judiciaire de l'acte écrit (notice) est réévalué pour ces siècles, ainsi que la qualité de la justice dans son ensemble. La diversité des styles et l'irrégularité de l'archivation ont pourtant privilégié la période 1060-1100. L'acte écrit a une valeur nouvelle après 1230. Seconde prémisse : la croissance agricole est déjà bien avancée avant 1100. Il ne reste après 1100 que les derniers défrichements, assez médiocres, puis la croissance intensive et celle de quatre petites villes. Les institutions du onzième siècle sont bien dans la continuité de celles d'avant. L'alleu est souvent un fief, une seigneurie locale. Les nouveaux châteaux, sis à la périphérie du comté, ne bouleversent pas le système. La classe dominante est à la fois une noblesse et une chevalerie, et la parente y joue un grand rôle. Elle se lie aux monastères et contrôle le marché de la terre. Elle comporte deux strates, et ne se renouvelle guère, quoique son anthroponymie change autour de 1100. Après 1150, les chevaliers s'intéressent encore plus à leur seigneurie locale. Le comte contrôle la justice et la fiscalité de ces vassaux, mais son autorité sur eux demeure de type traditionnel. À partir de 1300 environ, quelques lignées nobles disparaissent et des parvenus (légistes, bourgeois) les relaient : c'est le premier changement dans une société jusque-là inerte, autant que cohérente.

Résumé / Abstract : We study feudal society in relation with its institution, during four centuries and after two premises. First premise : a reevaluation of the cultural and judicial role of the written text for the eleventh century, as well as of the quality of justice in general. However, styles' diversity and irregularity of archiving have privileged the period 1060-1100. After 1230, written record has more value. Second premise : in the eleventh century, agricultural growth is well ahead. After 1100, there remains only the last clearings of land to be made. The eleventh century institutions are probably in the continuity of the tenth centuty. Very often, the allod is a fief, a small estate and lordship. The new castles do not disturb the system too much. Members of the dominant class are nobles and knights. They establish many bonds with monasteries and control the land market. This class does not renew itself, although its anthroponymy changes around 1100. After 1150, knights have new interest for their locallordship, but remain vassals of the count, who controls their justice and fiscal system; his authority on them remains. From about 1300, some noble families disappear, while newly rich families appear as tenants in fief : that is the first important change in a society which, up to then, seemed to be as inert as coherent.